L'extension urbaine anarchique dans la commune d'Aït R'zine (85 km au sud-ouest de Béjaïa) constitue un véritable obstacle pour le développement local. Il en est ainsi de l'électrification rurale, de l'assainissement et de l'AEP. Selon le P/APC, Amghar Abdenour, la municipalité peine à suivre le rythme de l'extension tous azimuts des constructions qui, de surcroît, se trouvent éparpillées. Pour l'électricité par exemple, l'édile local affirme que pour satisfaire la demande galopante, il faudrait une trentaine de kilomètres de câbles électriques et environ 11 transformateurs de 160 KVA. L'assainissement demeure le point noir dans cette commune étant donné que la majorité des ménages rejettent les eaux usées dans les ravins peuplés d'oliviers. « C'est une catastrophe écologique » commente M. Amghar. La solution consiste, pour lui, en la dotation de bassins de décantation pour les cinq rejets pour chacun des 14 villages constituant la municipalité. « Ce qui nous fera 75 bassins qu'il faudra entretenir. Le budget qui devrait leur être alloué est faramineux alors que notre commune est pauvre en ressources financières » déplore-t-il. L'AEP pose aussi problème dans cette localité. Deux forages seulement alimentent les 14 villages. La vétusté de la chaîne de refoulement et du réseau oblige à des dépenses faramineuses sur le budget de l'APC qui fait des réparations quasi-quotidiennes dues aux fuites et à l'éclatement des conduites. Toutefois, l'obsession du maire demeure « la crainte de la survenue des pénuries d'eau l'été prochain ».