Délimitée par les communes de Bouzaréah, Beni Messous, Aïn Benian et Raïs Hamidou, la forêt de Baïnem constitue un véritable poumon pour la wilaya d'Alger. Ce site écologique draine de nombreuses familles en quête de décompression, surtout les week-ends et pendant les vacances. Mais, à peine un resto cafet', «La Singuelle», est ouvert en cette période glaciale. Ceinturé par des arbustes Casuarina, au milieu desquels trônent des palmiers Washingtonia, l'établissement offre un décor rustique à une clientèle assidue. Cependant, ce massif forestier, qui s'étend sur près de 600 hectares, souffre du manque d'une aire de repos et de loisirs convenable pour enfants. Une virée dans les cimes de ce lieu de détente nous édifie sur l'état des lieux de l'équipement de loisirs pour enfants, très mal entretenu, sinon laissé à l'abandon. «Le réaménagement de l'espace récréatif pour enfant fait défaut et les toilettes publiques sont inexistantes», dira, dépité, un père famille venu se requinquer, l'espace d'un temps avec ses enfants et leur apprendre à observer et respecter la nature qui les entoure. Aussi, l'absence d'eau potable et l'éclairage public défaillant obligent les gérants de quelques kiosques ou échoppes à fermer boutique. En serpentant le parcours à partir du littoral, la route est fraîchement bitumée, mais l'absence de travaux de protection (gabionnage ou voile) contre les risques d'affaissement des sols est criant. Soulignons que depuis quelques années, un programme de reboisement, qui s'étend sur plus de 12 ha intégrant différentes essences de bois, a été mené à l'effet de reconstituer une partie de cette aire forestière. «Outre l'arboretum qui sert d'appoint pour les pédagogues, il existe un herbier de 2000 variétés florales, soit une collection qui nous permet de répertorier et d'identifier les espèces qui existent chez nous», apprend-on auprès d'un chercheur de l'INRF. Aménagé en banquettes antiérosives servant de drainage des eaux pluviales, le massif cristallin de Baïnem renferme une riche végétation dont les strates arbustives forment le maquis. La forêt de Baïnem qui comportait en 1958 deux espèces, à savoir le chêne-liège et le pin d'Alep, s'est vue enrichir de près d'une dizaine d'espèces.