Un affaissement de la chaussée a été provoqué par les inondations de janvier dernier. Les autorités, interpellées par les riverains, tardent à lancer des travaux de confortement de la rue. Un important glissement de terrain a affecté le chemin Laperlier (actuel Sfindja), au Telemly, à Alger-Centre. La chaussée s'est rétrécie et une faille est visible sur presque une quinzaine de mètres, un peu plus loin que le n°140, chemin Sfindja. Les automobilistes sont obligés de ralentir pour permettre le passage d'un autre véhicule sur cette route à double sens, qui relie le boulevard Krim Belkacem à la rue Bougara, plus haut (côté El Biar). Le glissement de terrain, consécutif aux fortes précipitations et inondations de janvier dernier, menace, selon les riverains, la vie des résidants, des piétons et des automobilistes. Des pans entiers s'effritent chaque jour : les habitations situées plus bas sont menacées par les pierres qui se détachent. Les riverains déplorent «l'inertie» des autorités de l'APC mises en garde par la population. «Un accident peut survenir à tout moment, d'autant plus que des habitations sont construites sur la chaussée et en contrebas de la rue. Les autorités n'ont rien entrepris depuis janvier dernier. Les automobilistes et les piétons, surtout les enfants, peuvent faire les frais de ce laisser-aller. Faut-il qu'il y ait des blessés ou même mort d'homme pour voir les autorités réagir ?», s'interroge un résidant de cette route qui sert de raccourci à de nombreux automobilistes. Les riverains ont appelé à des actions d'urgence. «Les autorités auraient dû réagir au lendemain du glissement. Elles auraient pu placer des balises. Nous avons souhaité que les autorités changent le plan de circulation d ans cette rue pour rendre la circulation à sens unique. Les autorités ont expérimenté l'opération pendant seulement trois jours. Puis, plus rien. La pollution sonore a augmenté avec ce glissement. Les automobilistes, dont je comprends le désarroi, klaxonnent à tout-va. Nous subissons cette situation le jour mais surtout la nuit. Des automobilistes se chamaillent et il y en a même qui en sont arrivés aux mains dès qu'ils arrivent à cet endroit», raconte un riverain. L'APC assure avoir entrepris les procédures administratives pour engager des travaux de confortement de la chaussée. «Nous avons lancé une consultation. Les travaux de réalisation d'un mur de soutènement sera réalisé au plus tard d'ici un mois», précise le vice-président chargé du social, M. Bettache, qui assure que les travaux ont été retardés par la lourde procédure administrative. Selon l'élu, des travaux divers ont déjà été engagés dans ce quartier où les affaissements sont monnaie courante. «Nous avons déjà réalisé un mur sur une longueur de 30 m. Les terres appartiennent aux propriétaires des villas qui, faute de moyens, ne peuvent pas engager des travaux», relève-t-il. Le chemin Laperlier se trouve au Telemly qui signifie en berbère Thala Oumely «La source blanche ombragée» ou «La source de la pente». Les glissements de terrain du Télemly sont bien importants dans cette partie de la ville. Tout le quartier serait bâti sur un terrain marécageux, une sorte de oued (merdja) regorgeant d'eau, nous signalent plusieurs sources. Les permis de construire ont été gelés depuis le temps du wali Nourani. «Le dégel des permis n'est pas à l'ordre du jour. L'APC a ouvert un parc, mais a utilisé du gabionnage seulement. Mais même avec cette technique, nous ne pouvons éviter des glissements», soutient M. Bettache.