Les structures de santé publique de la wilaya de Bouira nécessitent le recrutement de 1200 agents paramédicaux. Les structures de santé à travers la wilaya de Bouira tournent au ralenti pour cause du manque flagrant du personnel paramédical. Le déficit est estimé à un peu plus de 1200 paramédicaux, selon M.Sidhoum, directeur par intérim de la direction de la santé et de la population de Bouira. «Le déficit en matière de personnel paramédical est de près de 1200 paramédicaux qu'il faut recruter pour permettre un fonctionnement des établissements sanitaires selon des normes internationales», souligne le premier responsable du secteur. Ce dernier estime que ce déficit «s'explique par le fait que beaucoup de structures de santé ont été ouvertes ces dernières années à Bouira». Mais, pour accompagner ces réalisations par une ressource humaine qualifiée et en nombre suffisant, les écoles de formation n'ont pas suivi. Pour ce qui est des conséquences de ce déficit, il est à relever qu'au niveau de différents établissements de santé, médecins et infirmiers travaillent sous pression. Même dans les services des urgences des EPH que compte la wilaya, que ce soit à Bouira, M'Chedallah, Ain Bessem, Lakhdaria et Sour El Ghozlane, le manque de personnel paramédical se fait sentir. Pour les mêmes motifs, plusieurs salles de soins et polycliniques à travers le territoire de la wilaya fonctionnent avec un nombre restreint du personnel. D'autres structures sont mêmes oubliées. Ainsi, cela se répercute aussi sur la qualité des soins prodigués aux malades. Ces derniers ne ratent pas les occasions pour dénoncer la défaillance des services de santé quant à la prise en charge des patients. Maiz Boudjemaâ, premier responsable du syndicat algérien des paramédicaux (SAP) de Bouira et infirmier à l'hôpital Mohamed Boudiaf, reconnaît que les employés de l'hôpital travaillent sous une forte pression. «Pour faire son travail convenablement et en toute tranquillité, il faut avoir un climat favorable», souligne-t-il. De son côté, M.Kebbas, directeur de l'hôpital de M'Chedallah dont le service des urgences prend en charge un bassin de population de près de 120 000 habitants, dit avoir géré «la situation selon ce que l'école forme et les postes budgétaires disponibles». Et pour amortir la charge sur le personnel des EPH, le syndicaliste a préconisé à ce que les consultations s'effectuent au niveau des polycliniques. «Les consultations doivent se faire au niveau des polycliniques. Il faut que ces structures opèrent 24 heures sur 24 et surtout les doter de produits pharmaceutiques d'urgence», dit-il. Toutefois, pour que ces polycliniques fonctionnent à plein régime, il faut de la ressource humaine. «Pour faire fonctionner une polyclinique 24 heures sur 24, il faut une moyenne de 30 paramédicaux», explique M.Sidhoum. Sauf que pour trouver ces paramédicaux, il va falloir attendre encore des années. Pour parer au problème du déficit en ressources humaines, le DSP de Bouira annonce la réalisation d'une nouvelle école paramédicale dont les travaux devraient être entamés au courant de 2012. En outre, l'actuelle école paramédicale de Sour El Ghozlane est érigée en institut national supérieur de la formation paramédicale. «À moyen terme, la wilaya de Bouira pourrait répondre aux besoins en matière de personnel paramédical et éventuellement former, à long terme, pour les autres wilayas limitrophes», souligne le DSP par intérim.