Des ambassadeurs de l'Ukraine étaient au Théâtre national algérien, mercredi soir. Ils ont représenté fièrement et dignement leur pays. Et ce, musicalement et lyriquement. Le maestro Volodymir Sheiko, la soprano Tamara Kalinkina, le ténor Mykola Shuliak ont bien joué. Pas à la «roulette russe». Mais à un jeu de rôles d'une grande mélomanie. Emmenant l'Orchestre symphonique national (OSN) avec la participation du pianiste Mourad Belhocine. «Chant de sirène» Le passage de la soprano Tamara Kalinkina a été remarqué. Moulue dans robe satinée couleur chair telle une sirène, sa voix de cristal célèbre Verdi (Il Trovatore Aria di Leonora), Puccini (Gianni Schicchi Aria di Lauretta ou encore avec et toujours Puccini, La Bohème Aria di Mimi). Elle a une présence, une prestance et de la grâce. Et, elle a son «truc» à elle. Ce côté «rock'n'roll». Elle n'est pas statique et guindée. Au contraire, elle danse, joue avec le public. Une certaine théâtralité. Ayant du coffre… fort, elle raconte des histoires, des émotions… Elle sera accueillie en hôte de l'Algérie. Une standing ovation : bravo ! En guise de remerciement, Tamara Kalinkina s'agenouille avec déférence, se relève et envoie des baisers au public qui l'a déjà adoptée. Les notes pianistiques de Mourad Belhocine ont souligné la partition de l'OSN qui a fait sortir les «violons». Des notes bleues, brillantes et galvanisées. De surcroît, la performance du ténor Mykola Shuliak a été expressive. Le bouquet final du concert a été un intermède aux sonorités algériennes. Jeudi, l'OSN et ses guest-stars se sont produits à Relizane.