Ayant perdu contact avec des éléments de la rébellion syrienne qu'ils avaient entraînés dans des camps secrets en Jordanie et partiellement armés, les Américains ont donc demandé à Ahmed Jarba, le président de la Coalition nationale de l'opposition syrienne (CNS), s'il estimait que ces hommes avaient rejoint les djihadistes de Jabhat Al Nosra (affiliée à Al Qaîda) ou plutôt l'Etat islamique (EI). Les Américains pencheraient pour la seconde hypothèse. Le nombre de rebelles syriens entraînés par les Etats-Unis serait compris entre 7000 et 8000, parmi lesquels figureraient de nombreux Maghrébins. Environ 2400 Tunisiens combattent actuellement en Syrie. Et la majorité évoluerait aussi au sein de l'EIIL. En février, Lotfi Ben Jeddou, ministre tunisien de l'Intérieur, avait indiqué que les autorités tunisiennes avaient empêché 8000 personnes de se rendre en Syrie, tandis que 400 Tunisiens étaient revenus au pays après un passage là-bas. L'EIIL, aujourd'hui devenu Etat islamique, est un puissant groupe ultraradical. Il contrôle certaines zones-clés en Syrie et a lancé, le 9 juin, une vaste offensive en Irak qui lui a permis de mettre la main sur de larges pans de territoire. Au titre de l'actualité syrienne, l'on retiendra que la Coalition nationale syrienne, regroupant l'opposition au régime du président Bachar Al Assad, était en réunion hier dans une lointaine banlieue d'Istanbul pour se choisir un nouveau leader. La coalition, formée à Doha en 2012, a été mise à mal à la suite de l'avancée de l'armée syrienne qui a repris le contrôle de plusieurs localités.