Dépossédé de l'amour paternel et maternel, Braci Abdelkrim, dit Krimo, n'a du son salut qu'à l'école des cadets de la révolution de Koléa qui l'a pris en charge en 1963 où il fit ses études et évolua en minime et cadet et remporta la coupe du grand Alger au stade du 20 août, en lever de rideau du match Algérie-Mali. «En 1965, j'ai quitté Koléa, j'ai signé ma première licence en juniors au MCS football et dés ma seconde année juniors, j'ai joué en senior avec Hamidat Mourad de 1967 à 1972, j'ai joué toujours comme titulaire avec l'entraineur Menjou Francois, puis Muro, nous confie-t-il. Krimo était le meneur de jeu du mouloudia, les Saidis se souviennent de ce talentueux joueur, aux dribles déroutants, pourvu d'une bonne vision de jeu. J'ai joué gratuitement au mouloudia qui évoluait en nationale 1 de 1967 à 1971, je ne percevais aucune prime de signature, ni prime de matchs. Titulaire à l'époque, mais je n'avais ni logement, ni emploi, Je dormais au bain maure «Ezlaif», parfois chez des amis. C'est grâce à l'équipe Sempac de Mascara qui m'a recruté par la suite que j'ai eu un emploi et même une voiture de l'entreprise. J'ai participé en sélection d'Oranie et on m'a jugé sur 15 mn, puis au concours du jeune footballeur en 1968 avec Hadefi qui a été retenu». Et, de conclure : «En 1969, alors que j'avais 20 ans, j'ai tenté l'aventure en France. L'entraineur du FC Metz, Pierre Flamion, m'a retenu apres un test concluant, je suis resté deux mois mais le MCSaida a refusé de me libérer. A l'époque, il y avait un problème de dirigeants, beaucoup de grands joueurs ont été sacrifiés. C'est grâce aux cadets de la Révolution et aux anciens moudjahidines que j'ai réussi dans la vie, je tiens à les remercier vivement».