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LA VILLA ER-RAÏS (EX-VILLA DU TRAITE DE PAIX)
Un fleuron en dégénérescence
Publié dans El Watan le 04 - 09 - 2004

Située à El Biar au 17, rue Lamamri Ali (ex-rue du Traité), la villa Er Raïs qui a été construite durant l'ère de l'empire ottoman (XVIIIe siècle) fut habitée par Raïs Hamidou. La villa de type mauresque symbolise la demeure classique dans le genre « fah's » d'Alger et reflète la splendeur des « douérate » de La Casbah. L'arrangement de la villa Er Raïs est immuable dans la conception des structures intérieures et traduit en conséquence le panache architectural d'une authentique « douéra » algéroise.
La maison se compose de deux niveaux avec une « s'qifa » (patio), qui offre une ouverture sur un atrium intime que l'on appelle « wast-eddar » avec des mezzanines (étages intermédiaires) réservées aux domestiques. Le « s'tah » (terrasse) veille sur l'intimité des habitants. Ce monument dispose de deux voies de servitudes. L'une donnant sur la rue du Traité et l'autre vers l'intérieur de la polyclinique. Cette résidence a abrité le quartier général du commandement du corps expéditionnaire français où fut parachevé le traité de paix, consacrant ainsi la chute de la régence d'Alger. Le texte officiel convenu de la capitulation est suivi du sceau du dey Hussein et signé également au camp devant Alger le 5 juillet 1830 par le général français de Bourmont. La villa avait été rachetée en 1920 par un richissime colon du nom de Porthése. Le dernier possesseur, en l'occurrence le bachagha Chiha ou Benchiha, est originaire de la ville de Saïda. Ce dernier en a fait un don aux autorités coloniales françaises à l'occasion des festivités consacrant le centenaire de la colonisation. L'occupant a versé ce patrimoine dans le domaine public pour en faire une école des adjoints techniques de la santé avant de devenir ensuite le siège des services administratifs de la santé publique jusqu'à l'indépendance. En 1984, le ministère de la Santé a lancé la construction d'une polyclinique au niveau du jardin attenant à la villa. Le monument abrite actuellement le bureau des admissions au centre de soins, baptisé au nom de Arezki Kehal et qui relève du secteur sanitaire de Birtraria. Pis, la construction d'un laboratoire annexé à la villa et édifié sans l'avis du ministère de la Culture, complique davantage la mission des archéologues. La visite inhérent à l'évaluation de la situation des lieux, effectuée le 18 décembre 1996 par le directeur du patrimoine culturel et le sous-directeur des monuments et des sites historiques, est le prélude d'une renaissance annoncée. La réalisation du programme d'étude et d'aménagement, consigné sur le procès-verbal n°1468, a été confiée aux bons soins de l'Agence nationale de l'archéologie. Les résolutions contenues dans le document de référence font obligation de « faire procéder par les services techniques de l'Agence nationale de l'archéologie, à un relevé détaillé des lieux et un diagnostic sur l'état du bâti ». Par sa valeur architecturale et son importance historique, la villa du Traité doit être classée sur la liste du patrimoine national. Un dossier de classement sera préparé pour son examen. Si les recommandations de la tutelle ont été concrétisées dans les faits par le classement de la villa Er Raïs en qualité de patrimoine national durant l'année 2003, le plus gros reste cependant à venir avec l'évacuation du dispensaire. Contacté à ce sujet, Nourreddine Meftah, responsable de la circonscription d'Alger au niveau de l'Agence nationale d'archéologie, nous dira : « Le transfert des services de la santé pose l'épineux problème de la rareté du foncier et de locaux d'échange au niveau de la commune d'El Biar. En tout cas, c'est l'argument mis en avant par l'ancien président de l'apc d'El Biar et l'ancien wali délégué de Bouzaréah. Certes, le centre de santé profite à la population locale, mais cela ne doit pas se faire au détriment d'un monument classé. Il n'est pas question que l'on cède un pouce du jardin qui fait d'ailleurs partie intégrante de la villa. » En attendant une issue heureuse, l'application de l'ultime instruction du ministère de la Culture, relative à la protection et la réfection de ce monument est tributaire de la mise en œuvre d'un projet de restauration impliquant l'évacuation de tous les occupants et son affectation à une activité culturelle.

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