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Le faux départ des Jeux africains
Manœuvres « politiques » autour d'un événement sportif
Publié dans El Watan le 13 - 06 - 2007

Les Jeux africains, les neuvièmes du genre, qui auront lieu du 11 au 23 juillet 2007, se préparent activement, mais les dernières retouches posent problème, surtout lorsque l'on sait que cet évènement continental a fait l'objet de certaines interférences qui auraient pu déstabiliser toute une organisation.
Ceci pour dire que l'Algérie, qui veut reprendre sa place dans le contexte sportif africain, se doit de redoubler d'effort, mais aussi de vigilance. Il est vrai qu'il n'est pas facile d'organiser un grand évènement continental, mais s'appuyant sur sa forte expérience, l'Algérie pensait qu'elle pouvait aisément s'en sortir, sans se faire trop de soucis quant à la tenue des 9e Jeux africains qui débuteront à Alger dans un mois. Notre pays, qui a organisé d'une manière satisfaisante, voire époustouflante, les 3e Jeux africains, il y a de cela trois décennies, n'a pas pris en considération que, depuis, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts. On apprendra rien et à personne en disant que les infrastructures dont disposait notre pays ne sont plus dans le même état qu'elles l'étaient, que le nombre d'étudiants à qui l'on doit donner congé pour occuper leurs lieux de résidence et de restauration a sensiblement augmenté, que les citoyens d'une manière générale ont d'autres préoccupations, que les meilleurs athlètes africains ne résident plus sur le continent puisqu'ils sont allés offrir leurs capacités sportives outre-Méditerranée. Bref, un ensemble d'avancées qui ne permettaient plus de voir dans le rétroviseur lorsqu'il s'agit d'organiser une réunion aussi importante d'abord par sa quantité, ensuite par sa qualité. Aujourd'hui, l'organisation de tels jeux nécessite une enveloppe financière assez costaud et les postulants ne se bousculent pas au portillon. Pour preuve, après les troisièmes jeux qui ont eu lieu à Alger, il fallait attendre presque dix ans pour voir Nairobi accueillir les quatrièmes jeux. En cours de route, les Jeux africains ont pratiquement perdu leur statut de professionnel pour se rabattre beaucoup plus sur les amateurs. Dès lors, le rendez-vous africain, qui rétrogradait dans l'amateurisme, ne pouvait se permettre d'avoir les mêmes considérations de la part de ses partenaires. D'ailleurs, pour les prochains jeux, le président du comité d'organisation, Djaâfar Yefsah, n'a pas hésité à monter au créneau et demander haut et fort aux pays participants que « l'Algérie refuse d'organiser des jeux destinés aux athlètes remplaçants », une manière comme une autre d'avouer que les informations faisant état de l'arrivée d'athlètes de moindre niveau par rapport aux moyens financiers colossaux consentis par l'Algérie étaient fondées. L'organisation des Jeux africains ne devait absolument pas être banalisée, bien au contraire l'objectif d'en faire une réussite est toujours de mise, d'où la multiplication des contacts avec les pays participants qui mettaient en avant leurs problèmes financiers afin de justifier leur retard dans la confirmation de leur présence à Alger. Les différents déplacements et différentes réunions au niveau continental ont permis de débloquer cette situation. L'Association des comités nationaux olympiques africains (ACNOA), présidée par le Congolais Palenfo, jouera un grand rôle dans ce registre en octroyant un don financier pouvant contribuer à la réussite de ces jeux. Plusieurs pays auraient, selon certaines sources, reçu des subventions afin de parfaire leur participation. Une sorte d'aide pour le sport africain qui est venu à point soulager des fédérations de sport dites mineures. Une bouffée d'oxygène et une relance pour les jeux qui seront pourtant étouffés par un autre bémol, à savoir les actes terroristes qui s'étaient multipliés à Alger et ses environs.
L'attentat d'Alger et les éternels vautours
L'attentat terroriste qui a été perpétré contre le Palais du gouvernement et qui a fait plusieurs morts a été une occasion supplémentaire pour tenter de faire capoter les jeux d'Alger. Des chancelleries n'ont pas hésité pour mettre en avant le problème sécuritaire qui pourrait se poser lors de ces jeux. Les tragédies terroristes ont été dépoussiérées sans scrupules juste pour tenter d'affaiblir la position de l'Algérie et accaparer les jeux. Mais notre pays s'attendait à ce genre d'interférences, surtout que leurs auteurs n'étaient pas à leur première. Un petit retour en arrière pour rappeler que lors des 3e Jeux africains, qui ont eu lieu à Alger en 1978, le football attira l'attention suite à une bagarre entre Libyens et Egyptiens. Un joueur libyen qui frappe un adversaire met le feu aux poudres. Le terrain devient un ring entre, d'une part, les joueurs, et d'autre part, les dirigeants des deux camps. L'Egypte décide, à la suite de ces incidents, de retirer son équipe de la compétition. Au plan politique, les relations entre les deux pays sont alors exécrables. La Libye aussi est exclue du tournoi par la Confédération africaine de football qui considère que ces joueurs sont à l'origine des incidents. La délégation égyptienne, qui était parmi les plus fortes, laissera un vide certes, mais c'était clair que l'objectif recherché était atteint. Aujourd'hui, certains objectifs, comme celui de délocaliser les jeux, ne sont un secret pour personne, mais ont failli quand même déstabiliser toute une organisation, n'était une vigilance diplomatique qui a permis de déjouer des plans sordides. Ceci ne doit pas nous éloigner aussi du fait que la préparation de cet évènement sportif a connu aussi des problèmes qui nous sont internes. A commencer par les fédérations sportives qui se sont retrouvées, pour la plupart, sans le sou pour la préparation de leurs athlètes.
Hachemi Djiar débloque les subventions
Devant ce genre de situation et d'autres, dont les contours ont été savamment gardés secrets, il serait bon de signaler que la multitude de problèmes propres était à deux doigts de remettre tout en question tant leur solution devenait compliquée. La situation était exécrable à tel point que le président du comité d'organisation, Djaâfar Yefsah, a été contraint de déposer sa démission. Ce fut tout simplement un coup de théâtre dont personne ne s'attendait. Yefsah, désigné par le MJS depuis une année, a décidé de claquer la porte sans donner de précision pour justifier son acte. Juste une lettre de démission adressée au ministre de la Jeunesse et des Sports de l'époque, Yahia Guidoum, lui demandant d'être déchargé de ses fonctions en tant d'abord que CES au MJS et ensuite président des jeux. Yefsah, en bon commis de l'Etat, ne donnera aucune raison sur cette démission. Ce même Yefsah reviendra sur sa décision un peu plus tard, mais tout le monde aura compris que le courant ne passait plus avec la tutelle. Les jeux risquaient gros. Le changement de gouvernement opéré tout récemment portera un nouveau ministre et les premières opérations urgentes à prendre en considération étaient évidemment l'avancée des préparatifs des jeux. Le nouveau ministre du secteur, Hachemi Djiar, selon des sources concordantes, aurait débloqué la situation financière. En effet, plusieurs fédérations sportives ont reçu leurs subventions bloquées jusque-là au niveau de la tutelle pour différentes raisons, mais qui ont tout simplement constitué un frein qui risque d'avoir des conséquences sur les résultats le jour de la compétition. Aujourd'hui, le comité d'organisation s'attelle à rassembler toutes les pièces du puzzle afin d'être prêt pour ces jeux qui, faut-il le rappeler, et l'histoire le confirme, ont de tout temps connu des épisodes mouvementés.


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