La vétusté des conduites en place pose de sérieux problèmes techniques à travers 15 communes de la capitale. Etant la première du genre à l'échelle nationale, la station d'épuration des eaux usées a été mise à l'essai depuis le mois de janvier 2007 avec des capacités de traitement de 250 000 m3 par an à titre expérimental, lance un responsable de cette importante infrastructure hydrique, soulignant qu'elle est équipée des débiteurs et procédés très sophistiqués. Leur parfaite maîtrise implique, en effet, un encadrement technique en mesure d'aboutir à réaliser les plans d'action conçus pour faire face à des situations d'assainissement des plus compliquées, poursuit le même interlocuteur. Les populations concernées par les interventions de cette troisième station, en nombre, dans la wilaya, sont estimées en première phase à plus de 900 000 personnes vivant dans les communes de la Mitidja, où 5 d'entre elles viennent de se doter de réseaux d'assainissement, notamment les quartiers des Eucalyptus et ceux des localités semi- urbaines à Raïs et Nezzali, connues sous le nom de Ronda, relevant tous les deux de la commune de Sidi Moussa. Par la suite, la plupart des communes du centre du pays bénéficieront des traitements des eaux usées à la faveur de l'introduction à court terme d'autres techniques d'épuration, ajoute le responsable de l'exploitation. S'étendant actuellement sur une superficie de 10 km, le bassin de traitement reçoit les eaux évacuées d'El Harrach, de Semmar, et prochainement celles des Eucalyptus et de Birtouta. Selon un ingénieur en hydraulique, les équipes s'attellent en cette période d'essai à enlever les matières solides du cours des eaux pour éviter d'obstruer la canalisation ou toutes contraintes de nature à empêcher ou compliquer le processus technique des opérations de traitement méthodique. En l'occurrence, ce sont surtout le bois, les matières en fer et en plastique et d'autres effets domestiques solides qui bouchent énormément la canalisation d'évacuation. En réalité, la vétusté des conduites en place pose de sérieux problèmes techniques à travers 15 communes de la capitale. « Les opérations nécessaires à effectuer au niveau des anciens quartiers sont autant coûteux en argent et temps que celles à inscrire dans les nouveaux projets de raccordement au réseau d'assainissement au niveau des agglomérations jusqu'à présent dépourvues, notamment à l'est d'Alger », précise la même source. Quant à la station de Réghaïa, rouverte en 1997, les tâches sont des plus délicates. Selon les techniciens du terrain, la pollution qu'a connue cette région durant les dernières années est exacerbée par la négligence de certains habitants à l'égard des flaques d'eaux stagnées, et parfois au rejet des ordures ménagères dans les conduites d'eaux en l'absence des camions d'éboueurs. Néanmoins, l'expérience acquise jusqu'ici pourrait amener les techniciens à mieux prendre en charge la situation. Après la réouverture de la station de Bouzaréah en 2007, les équipes de traitement se partagent les missions difficiles à mener tous les jours. A cela s'ajoute le rôle de la station de Baraki, « en tant qu'opérateur de haut rang dans le domaine de la préservation de l'environnement », estiment les experts algériens. Les eaux usées ayant été par le passé déversées dans des terrains agricoles seront désormais transférées au barrage de Douéra qui est en cours de réalisation. « L'agriculture sera, évidemment, le secteur bénéficiaire dans la plaine de la Mitidja ainsi que d'autres activités productives dépendant des eaux à travers les wilayas du centre avoisinantes », conclut un responsable des ressources en eau.