Oran, deuxième jour du Bac. Midi. Les abords du fameux lycée Lotfi, au centre-ville, grouillent de jeunes des deux sexes qui discutent par petits groupes. De leurs discussions, il en ressort que les épreuves de maths, passées durant la matinée, n'ont pas répondu à toutes les attentes. Selon un groupe de jeunes que nous avons approché, les questions étaient difficiles par rapport aux années précédentes. « Habituellement, nous dira l'un d'eux, les candidats devaient faire face à une question difficile et à une autre un peu plus abordable. Cela n'a pas été le cas cette année puisque les questions étaient de vrais casse-têtes. Nous espérons que pour l'anglais, cet après midi, il en sera autrement ». Interrogés à propos des épreuves littéraires de la première journée, tout le monde a été unanime pour reconnaître qu'elles étaient abordables. Lors de ces deux premières journées, les choses se déroulent, selon la cellule de communication de la Direction de l'éducation, sans remarque majeure. « Excepté quelques grognements à propos des casse-croûtes des surveillants qui auraient été servis dans de mauvaises conditions, aucun fait majeur n'a été rapporté à notre intention ». Cependant, et selon des enseignants rencontrés au niveau du lycée Allal-Sidi Mohamed, il y aurait eu quelques couacs puisque des surveillants convoqués pour la circonstance, ont été ballottés de lycée en lycée, n'ayant trouvé leurs noms sur aucune liste de surveillance. D'autre part, selon des agents de la protection civile, rencontrés sur place, il a été noté plusieurs cas d'évanouissement, surtout de la part de jeunes filles, auxquelles il a été prodigué les premiers soins sur place par les médecins et infirmières réquisitionnés pour la circonstance. A relever que pour cette année, des psychologues ont été mis à contribution à Oran pour venir en aide aux âmes sensibles afin de faire face, dans les meilleures dispositions d'esprit, aux épreuves du Bac. Jusque-là, nous dira-t-on, une vingtaine de cas -entre évanouissements et fébrilité extrême- ont été traités par les psychologues et médecins qui ont, rapidement, remis les choses en place. Seul point noir, l'absence relevée de quelques 1.089 candidats, nous dira-t-on à la cellule de communication, dont près de 960 parmi les candidats libres. A souligner que près de 16.000 candidats, plus exactement 15.927, étaient inscrits au passage des épreuves du bac, mais seulement 14.838 ont répondu à l'appel. Parmi ce nombre, 12.267 candidats (7.282 filles et 4.985 garçons) relèvent du cursus scolaire normal alors que 3.660 candidats concourent librement. Parmi cet effectif, 13 sont des handicapés dont 9 aveugles, 4 handicapés moteurs, ainsi que 48 détenus des établissements pénitentiaires. Les différents candidats sont répartis à travers 51 centres d'examen qui sont encadrés par 3.480 agents. L'opération d'ouverture des plis des sujets d'examen de langue arabe et littérature, qui s'est déroulée au lycée Akid- Lotfi, a été présidée, dans la matinée du premier jour, par M. Abdelmalek Boudiaf, wali d'Oran. L'opération de correction se déroulera, cette année, aux lycées Allal-Sidi Mohamed et Akid-Lotfi.