« Je suis un chanteur qui représente la région d'où je suis issu et ce, depuis mon premier album. Je n'ai jamais changé de style et le cri chaoui est toujours présent » nous confie Hassan Dadi. « Je suis un artiste, je ne suis pas une star, je ne chante pas le charki ou l'occidental, je chante le chaoui et j'en suis fier ». Je suis aussi fier des jeunes tels ceux de Alhan wa Chabab qui chantent des chansons dignes et respectueuses. Un phénomène le désole. « J'ai aussi remarqué que le public algérien chante en chœur les chansons charki mais il ne connaît pas par cœur les chansons de son pays à part celles du rai » nous dit-il. Le fils de Tazoult estime que c'est aussi aux médias de faire connaître nos origines déplorant que quelques nouvelles chaînes ne diffusent que les chansons pop, rock, rai et parfois gnaoui, mais presque jamais le chaoui ou le sraoui. « C'est bien de partager des nouveautés, c'est des découvertes, mais où sont les chansons qui nous représentent vraiment ? » s'interroge-t-il. Adel Daoud, élève de Alhan wa Chabab, venu de M'sila et à la voix joliment cassée, partage le même avis. « Je ne rejette pas la faute sur les médias, mais sans eux, on ne se fera jamais entendre, alors je vous demande de l'aide ». « Vous savez, les montagnes abritent des voix extraordinaires, des voix qui méritent d'être écoutées, on a comme l'impression d'avoir perdu le chaoui, le sraoui, le sahraoui alors qu'ils existent toujours » a ajouté l'ami de Katchou, Hassan Dadi.