La déclaration du 1er Novembre, signée par le groupe des « 22 », réuni dans la maison de Lyes Derriche au Clos Salembier (El Madania) à Alger, durant l'été 1954, était l'annonce du début des plus glorieuses révolutions. Des hommes ont ainsi pris la décision de déclencher une action armée contre le colonialisme français. Pour commémorer le 62e anniversaire de la réunion du groupe des 2 »2 », l'association Machaâl Chahid, en coordination avec le journal El Moudjahid et les Scouts musulmans algériens (SMA), a organisé hier une cérémonie en hommage à Lyes Derriche. Des professeurs universitaires, notamment des révolutionnaires, ont mis la lumière sur la préparation de la guerre de libération nationale dans la région de l'Algérois. Mohamed Lahcen Zeghidi, professeur à l'université d'Alger, est revenu sur cette réunion. « C'est une action contre le colonialisme après avoir constaté que le combat politique n'avait pas d'issue », dit-il. Une décision qui, selon lui, a été l'œuvre d'un groupe de militants. « L'histoire de notre pays est l'œuvre d'une poignée d'hommes militants », ajoute-t-il. C'est Lyes Derriche, poursuit le conférencier, qui a mis, son domicile à la disposition de militants dont la plupart étaient recherchés. « Lyes Derriche et sa famille ont fait preuve d'un grand courage sachant qu'ils s'exposaient au danger si la police avait su qu'une réunion se tenait chez eux », dit-il. Ancien militant, Ami Tahar a, au sujet de Lyes Derriche, raconté qu'il était humble et modeste. « Le combat chez lui ne s'est jamais arrêté à la fin de la guerre », témoigne t-il. L'intervenant a relevé, cependant, un détail. « Nombreux sont en désaccord sur la date précise de la tenue de la réunion des 22 », fait-il savoir. A-t-elle eu lieu le 24 juin ou le 25 juillet 1954 ? » s'est-il interrogé. En hommage à Lyes Derriche, sa veuve a été distinguée à l'occasion du forum d'El Moudjahid.