Réalité - Les apiculteurs se retrouvent contraints d'augmenter les prix car cette activité constitue le seul gagne-pain pour la plupart d'entre eux. Une baisse considérable dans la production de miel est enregistrée pour la deuxième année consécutive dans la wilaya de Boumerdès, affectant sérieusement les cours de ce produit dans la région, ont indiqué des responsables auprès de la Direction locale des services agricoles (DSA). La production de miel n'a pas dépassé le seuil des 1 000 quintaux durant cette année 2011, marquant ainsi un net recul comparativement à l'année 2010 où la wilaya avait récolté près de 2 000 quintaux de miel, et les campagnes 2009 et 2008, avec une moyenne de production de 2 300 quintaux, déplore-t-on à la DSA. La plus grande partie de cette production, engrangée depuis le début de cette année 2011, a été récoltée dans les régions est de la wilaya, soit Bordj Menaïel (avec plus de 200 q) et Naciria(plus de 180 q). Ce recul de la production est directement ressenti dans les cours de ce produit à Boumerdès, où le prix du kg de miel oscille entre 2 500 et 3 000 DA, tant chez les commerçants locaux que chez les producteurs eux-mêmes, selon les producteurs relevant de l'association professionnelle apicole de la wilaya. Il est tout à fait évident que lorsque les quantités mises sur le marché ne sont pas importantes, il faudra s'attendre logiquement à une hausse vertigineuse des prix. Les apiculteurs se disent contraints de vendre à des prix élevés car ils ont, eux aussi, besoin d'effectuer de nouveaux investissements afin d'améliorer leur activité pour les saisons à venir et aussi trouver les moyens leur permettant de subvenir aux multiples besoins de leur famille. Il est à signaler, à cet effet, que la plupart des apiculteurs dans les localités de l'est de Boumerdès n'ont aucune autre activité parallèle. Pour le secrétaire général de la Chambre de l'agriculture de la wilaya, cette baisse de production trouve son explication principale dans la préférence avérée des apiculteurs pour la vente des essaims d'abeilles, réputés à forte valeur lucrative comparativement au miel. Cette pratique se répercute négativement sur le rendement en miel, au vu du rôle joué par les essaims dans le cycle de production, a souligné ce responsable, qui signale à titre illustratif la vente de près de 29 000 essaims en 2011. Les intempéries ayant marqué la région durant les mois de mai et juin, voire une partie du mois de juillet, sont également citées parmi les facteurs à l'origine de cette baisse de la production. «Les pluies ont empêché les abeilles de sortir pour butiner le nectar des fleurs, ce qui les a contraintes à se nourrir de la réserve de miel des ruches», est-il expliqué. La wilaya de Boumerdès dispose de plus de 70 000 ruches, rappelle-t-on.