Les Français s'emparent du bordj, après une héroïque résistance des populations. Des travaux d'aménagement sont entrepris vers 1840, avec la construction de remparts, pour se prémunir des attaques des montagnards, et un plan à l'origine de la ville actuelle. Mais à l'époque, Bordj gardait un aspect franchement militaire. L'ensemble formait un rectangle de 800 m de long sur 500 de large. Chaque côté de la muraille était percé d'une ouverture que fermait une grande porte de bois munie de battants. Une petite porte était aménagée dans le portail, pour ne donner accès qu'à une seule personne, afin de contrôler les entrées et les sorties de la ville. Un petit fort a été érigé à l'angle droit du rempart, et pendant longtemps, des soldats y étaient en faction. Toutes ces mesures montrent que la nouvelle ville était dans une insécurité quasi permanente. La ville qui était peuplée principalement de soldats, accueillit ensuite des colons pour lesquels des maisons ont été construites en contrebas du fortin. C'est cette partie de Bordj que l'on appelle aujourd'hui «le Vieux Bordj». Après l'indépendance, Bordj Bou-Arréridj a pris, comme toutes les villes algériennes, une grande extension.