L'insurrection d'El-Moqrani a été suivie, comme on le sait, d'une sévère répression qui a entraîné l'exécution ou la déportation en Nouvelle Calédonie de centaines de personnes, ainsi que le séquestre des meilleures terres, livrées aux colons européens. Les tribus ayant participé à l'insurrection ont été soumises à de lourds impôts. De plus, chaque famille, en fonction de son degré d'engagement, devait payer une somme supplémentaire, faute de quoi, ses biens et notamment ses terres étaient saisis. Bordj Bou-Arréridj, brûlée durant l'insurrection de 1871, a été reconstruite en 1881. Elle a depuis perdu son aspect militaire, notamment avec la suppression des remparts. La seconde ville qui s'est illustrée dans l'insurrection de 1871 est Bordj Zemmoura. Elle se trouve à 34 km au nord-est de Bordj Bou-Arréridj, il s'agit également d'un ancien fort turc, construit non loin de l'antique Sertei, ville épiscopale où se trouvent encore les vestiges d'une basilique chrétienne. Bordj Bou-Arréridj porte le nom de la tribu sur le territoire de laquelle le fort turc a été érigé. Bordj Zemmoura signifie, le Fort de l'Olivier.