La direction de la culture de la wilaya de Laghouat a entrepris d'introduire auprès du ministère de la Culture une demande de classification de quatre sites, situés sur le territoire de la wilaya, comme patrimoine national. Les dossiers de classification portent sur le vieux ksar de Laghouat (s'étendant de la ruelle Hadjadj au quartier El Gharbia), dont l'étude a été achevée et qui attend la parution de la décision de sa classification de la part du ministère de tutelle, pour que soit lancée l'opération de préservation. Les autres sites sont le palais des outils préhistoriques et un ksar, dans la commune d'El Houita, ainsi que la demeure de Bouamer à Laghouat au cachet architectural particulier et qui recèle des vestiges datant de l'ère ottomane. Les dossiers pour la classification ont été déposés en septembre dernier au niveau de la direction centrale du patrimoine. Ces quatre sites viennent s'ajouter aux six autres déjà classés comme patrimoine national et qui sont les peintures et gravures rupestres dans les communes d'El Ghicha, de Sidi Makhlouf et de Laghouat, la zaouïa Tidjania et la centrale électrique de Laghouat, une installation emblématique qui a été la cible des moudjahidine durant la lutte de libération. Selon la direction locale de la culture, Laghouat recense, en outre, 54 sites classés localement, dont 23 représentant des sites de gravures rupestres, autant d'autres des ksour berbères, et 8 sites constitués de ksour édifiés au XVIIe siècle. «Autant de sites qui méritent de bénéficier d'actions de restauration», dira le directeur de la culture. Dans ce même cadre se poursuivent les travaux de restauration des structures et mosquées de la zaouïa Tidjania de Ain Madhi, siège du khalifat général de la Tariqa (confrérie) Tidjania, dont les études technique sont achevées. Une première enveloppe financière de 70 millions de dinars a été dégagée. Ces demandes de classification ont pour objectif le placement de ces sites patrimoniaux sous le statut de «patrimoine protégé», ce qui contribuera à leur préservation et leur permettra de bénéficier d'opérations de restauration et de réhabilitation. Mais la classification, la restauration et la préservation ne sont pas une fin en soi. Un site préservé et non exploité finira par dépérir. Car on ne peut indéfiniment «débourser» pour le maintenir en l'état. D'où la nécessité d'exploiter économiquement ce patrimoine. Et pour cela, il faudra faire jouer l'intersectorialité et impliquer tous les acteurs pouvant et devant travailler à la rentabilisation des richesses patrimoniales, le secteur du tourisme en tête. A quoi serviraient des sites patrimoniaux si personne ne les visite, et qui irait visiter des sites situés dans des régions ou des villes où les structures d'accueil et les commodités son quasi inexistantes ou en deçà du niveau requis ? R. C. Des chantiers à Tébessa La restauration de la muraille byzantine, de Tébessa-El Khalia, celles du temple de Minerve et de la basilique (cimetière romain) ont été inscrites pour l'exercice 2009. Par ailleurs, la direction de la culture de la wilaya de Tébessa devrait entamer au début de l'année 2010, la réalisation d'une banque de données et d'une carte monographique sur le patrimoine et les biens culturels de la wilaya. Ces projets sont destinés à promouvoir et à réhabiliter le tourisme culturel dans la région. Les travaux de restauration des portes de Caracalla et de Chella de la cité antique romaine Théveste, sont à l'arrêt depuis 2004, à cause de l'utilisation, au démarrage des chantiers, de matériaux de construction non conformes à l'authenticité architecturale des sites.