De la place qu�occupent les intellectuels, au printemps arabe en passant par la r�forme du syst�me �ducatif, Zhor Ounissi a donn� hier son appr�ciation au sujet de plusieurs questions d�actualit�. Elle �tait l�invit�e du forum du quotidien El Wassat. De par son passage � la t�te du minist�re de l�Education, Zhor Ounissi attache au secteur une importance particuli�re. Elle consid�re que l��cole ne peut �tre � l�abri des spasmes qui agitent la soci�t�. Revenant sur son passage au minist�re de l�Education, elle dira que les 18 mois qu�elle y a pass�s ont � peine �t� suffisants pour r�former l�administration et r�gler le probl�me de la disponibilit� du livre scolaire. Les r�formes ? Elle pense que les �coliers ne doivent pas �tre un champ d�exp�riences plaidant pour une vraie r�forme. L�apprentissage des langues, assure-t-elle, doit, quant � lui, �tre laiss� en dehors du cercle des batailles id�ologiques, tout comme la religion. Elle dit ne pas �tre contre l�apprentissage de la langue fran�aise mais contre l�attachement id�ologique � cette langue. Interrog�e au sujet des partis politiques, Zhor Ounissi s�est montr�e particuli�rement s�v�re avec la classe politique appelant � une v�ritable op�ration de d�cantation car, dit-elle, la pl�thore de partis politiques ne s�est pas accompagn�e de qualit�. En lieu et place des partis politiques budg�tivores, elle pr�f�rerait voir une soci�t� civile plus active. M�me le FLN, parti au sein duquel elle a longtemps milit�, ne trouve pas gr�ce � ses yeux. Elle dit qu�� d�faut d��tre �nettoy� des opportunistes�, il ne pourra plus m�riter le sigle historique dont se r�clament l�ensemble des Alg�riens. Elle plaide pour l�arriv�e des jeunes � la t�te de sa direction. Interrog�e au sujet des relations alg�ro-fran�aises, elle dira que l�heure n�est plus au pardon, pardon qui, dit-elle, ne servira � rien mais insiste sur la question de la r�cup�ration des archives. Sur un plan r�gional, elle dira regretter que ce qui s�appelle commun�ment printemps arabe ne se soit transform� en automne puisque, dit-elle, si tous les ingr�dients �taient r�unis dans les pays en question pour qu�une r�volte ait lieu, les �v�nements qu�a connus la r�gion ne peuvent que r�pondre � des agendas bien particuliers.