Quatorze citoyens, tous membres des associations des r�sidants de la cit� des Annassers et de Coopemad sud � Alger, seront jug�s demain, par le tribunal de Hussein-Dey, pour �troubles � l�ordre public�. Ce proc�s fait suite � une plainte d�pos�e par la coop�rative Errochd, �qui projette de faire construire 107 villas sur le site bois� du plateau des Annassers�. Projet qui, pour rappel, a suscit� la mobilisation des habitants du quartier en question, et dont les d�marches aupr�s de la justice ont d�bouch� en avril 1997 sur une d�cision de justice qui suspend les travaux en attendant l�examen de la plainte introduite par l�association El Amel des riverains. Depuis, les travaux de construction sont bloqu�s. La coop�rative Errochd fait appel. En ao�t 2003, la Cour supr�me confirme la d�cision en r�f�r� rendue le 6 avril 1997 par le tribunal de Sidi M�Hamed. En octobre 2002, les promoteurs ont tent� en vain de rouvrir le chantier. Ils en feront de m�me en avril dernier et seront comme la premi�re fois bloqu�s par la vigilance des citoyens qui tentent depuis 8 ans de pr�server du b�ton cette petite for�t de plus de 25 arbres de pins d�Alep, seul espace vert pour une population de plus de 20 000 habitants. S�exprimant au nom du collectif des 14 accus�s, El Kadi Ihsane pr�cise que �les faits port�s devant le tribunal, ce mercredi 13 juillet, ne sont rien d�autres qu�un sursaut citoyen qui a permis, alors que l�engin �tait au pied des arbres, d�informer dans l�urgence la police du dossier que la coop�rative avait omis de montrer au commissariat du quartier au moment de la r�ouverture du chantier�. La mobilisation des riverains �pour faire respecter la loi� et dont certains seront devant le juge demain avait conduit en juin dernier le wali d�l�gu� � instruire � travers le chef de S�ret� de la da�ra de Hussein- Dey, le promoteur Boudref Brahim, de cesser les �travaux d�am�nagement � tout en le tenant responsable �des �ventualit�s qui pourraient se produire�. Allusion faite �aux menaces de trouble � l�ordre public� invoqu�es par le wali pour justifier l�arr�t des travaux, et ce, en attendant que la justice �tranche le litige�. Litige qui remonte � 1996, quand la wilaya d�Alger �a c�d� un terrain non constructible. Le proc�s des d�fenseurs de l�environnement qui s�ouvre demain au tribunal de Hussein-Dey est une autre occasion pour les riverains du plateau des Annassers pour lancer un appel aux pouvoirs publics �pour qu�ils prot�gent d�finitivement cet espace � vocation r�cr�ative�.