Comment construire la Grande-Mosqu�e d�Alger en respectant les param�tres modernes parasismiques et s�curiser ce futur complexe d�envergure. Telle a �t� la probl�matique abord�e hier par les sp�cialistes, lors d�une journ�e d��tude consacr�e aux isolations sismiques. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - Des experts venus notamment du Canada, des Etats-Unis d�Am�rique, du Japon et de la Turquie ont �t� mis � contribution dans le but d�adopter les syst�mes les plus performants pour la r�alisation du projet de la Grande-Mosqu�e d�Alger. Les sp�cialistes des services du Contr�le technique de la construction ont �galement pr�sent� les travaux r�alis�s au niveau de leurs services. Selon M. Mohamed-Lakhdar Allioui, directeur de l�Agence nationale de r�alisation et de gestion de Djama� El-Djaza�r, il s�agit de passer en revue les �tudes r�alis�es dans le domaine des syst�mes parasismiques. Le but �tant, selon ce responsable, de s�curiser une construction qui devrait tenir non pas seulement pendant cent ans, mais une dizaine de si�cles. Pour cela, la concertation a �t� �largie aux experts internationaux outre les sp�cialistes nationaux. Mais ces derniers, expliquera M. Allioui, ne disposent pas d�une grande exp�rience. Il pr�cisera, �galement, que les experts du CTC sont pr�sents � toutes les r�unions programm�es dans le cadre de la premi�re phase de l��tude technique de la r�alisation de la Grande-Mosqu�e d�Alger. Une probl�matique demeure cependant et concerne la r�glementation parasismique alg�rienne. Cette derni�re ne couvre, en effet, que les dispositions concernant les syst�mes classiques de protection et n��voque pas les syst�mes modernes, selon M. Allioui. Ainsi, la n�cessit� d�aller vers l�adoption de techniques parasismiques modernes exigera in�vitablement des textes adapt�s. Pour sa part, le Dr Yell�s Chaouche Abdelkrim, directeur du Centre de recherche en astronomie, astrophysique et g�ophysique, insistera encore une fois, sur la prise en compte du param�tre sismique dans toutes les constructions. L�expert notera, qu�� partir de l�ann�e 2000, les chercheurs alg�riens ont commenc� � s�int�resser � la sismicit� marine apr�s la sismicit� continentale. Les zones du littoral ont donc �t� �tudi�es plus attentivement, selon l�intervenant, en vue de situer la faille. Pour la premi�re fois, explique le Dr Yell�s, une carte des failles en mer a �t� r�alis�e en vue de conna�tre de fa�on claire l�al�a sismique. Ainsi les r�gions c�ti�res ont �t� couvertes, des fronti�res de l�est � celles de l�ouest, explique le sp�cialiste du Craag. Actuellement, cinquante microsecousses ont lieu quotidiennement, dont 90 % ne sont pas ressenties par la population. La r�gion d�Alger est le si�ge d�une activit� sismique. Ainsi, plusieurs failles actives y ont �t� mises en �vidence par les campagnes marines effectu�es entre 2003 et 2005. Dans la r�gion continentale, les d�formations sont essentiellement concentr�es sur le pourtour du bassin de la Mitidja, au niveau de la r�gion du Sahel pour la partie nord et � la bordure sud du bassin. Par ailleurs, le Dr Yell�s a pr�cis�, en se r�f�rant au code parasismique de l'ann�e 2003, que la r�gion d'Alger est class�e zone III au vu de son al�a sismique �lev�. Par ailleurs, et gr�ce aux stations sismologiques de la r�gion centre du pays, l�activit� sismique est suivie en temps r�el. Les travaux d'am�nagement du site destin� � la construction de la Grande-Mosqu�e d�Alger, d'une superficie de 20 ha, dans la commune de Mohammadia, ont d�but� en octobre 2008.