L'activité théâtrale semble confirmer le constat fait par Mohammed Kali dans son livre Théâtre Algérien, la fin d'un malentendu paru il y a 3 ans. Dans son livre, le journaliste, romancier et essayiste est allé aux sources des problèmes du théâtre algérien qui a, rappelons- le, été le premier à subir la décision et les conséquences de la nationalisation. L'auteur a tenu à rappeler pratiquement toutes les étapes, bonnes ou mauvaises, de l'histoire du théâtre algérien d'après l'indépendance avant d'entamer la période du terrorisme. Mohammed Kali a rappelé d'abord les coups durs qui ont touché la vie artistique et culturelle en Algérie en citant plusieurs cas tels que celui de cet intégriste qui a brûlé vive sa sœur comédienne et cet autre qui a obligé la sienne à mettre fin à sa carrière en la mariant de force à un de ses amis. L'essayiste revient sur les mésententes entre Mustapha Kateb, d'une part, et Alloula et Kaki, de l'autre. Des problèmes de gestion Le directeur refusait la décentralisation du théâtre et les deux artistes tenaient à la création des théâtres régionaux. Le refus de Kateb était motivé par le manque de compétence et cet homme était connu pour avoir toujours donné une grande importance à la formation. Le futur allait donner quelque peu raison à Kateb, car dès la création du Théâtre d'Oran, on allait être obligé de recruter parmi les amateurs pour ne pas dire parmi les chômeurs de tous bords. Il faut se demander s' il y avait des professionnels en Algérie mis à part quelques-uns tels que Hadj Omar, diplômé de la Sorbonne et Allel El Mouhib qui avait fait 16 stages de formation théâtrale à l' étranger. Une école d'amateurs pour un théâtre professionnel Concernant le théâtre amateur, l'auteur a bien fait de citer l'universitaire Hadj Miliani qui a touché le point sensible en notant «d'une part, le théâtre