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Djari et Djawzia ou Ramadhan constantinois
Publié dans Le Temps d'Algérie le 30 - 08 - 2009

Ramadhan à Constantine est synonyme de l'attachement de la majorité des Constantinois aux traditions ancestrales de la ville.
Les familles sont en pleins préparatifs pour passer le mois sacré selon les traditions constantinoises.
Alors que des centaines de personnes se dirigent chaque jour vers les moulins, notamment ceux de la vieille ville, pour concasser le blé vert, destiné à la préparation de la célèbre soupe constantinoise, à savoir djari blefrik, des milliers d'autres sont impatientes de faire les prières des tarawih et de tahadjoud dans l'imposante mosquée l'Emir Abdelkader.
Aussi, ramadhan est l'occasion propice pour inviter les proches et les amis à manger ou à savourer du café ou du thé tout en dégustant les différentes friandises et pâtisseries traditionnelles.
En effet, plusieurs familles, fidèles aux traditions constantinoises, sortent après le f'tour pour se rendre chez les parents ou les proches, afin de passer d'agréables moments autour d'une table pleine de succulents plats types ou d'une siniya ornée de z'labia et d'autres pâtisseries traditionnelles.
Un sacré duo
«C'est une occasion pour rassembler les proches, oubliés durant pratiquement toute l'année, autour d'une table bien garnie de plats spécial ramadhan», dira Nadia, fonctionnaire. Ramadhan rime aussi à Constantine avec jawzia, kawkawia, baqlaoua, bourek el renna, maqroud el maqla et d'autres pâtisseries locales, préparées à base de noix, du miel d'abeille et de semoule. Ces gourmandises sont vendues dans plusieurs locaux commerciaux, situées dans les quatre coins de la ville.
Les commerces en question sont bondés dès l'après-midi par des centaines de clients. «Passer le ramadhan sans déguster la djawzia et la kawkawia est inadmissible», affirmera Smaïn, informaticien dans une entreprise privée. Et d'ajouter : «Djari blefrik et djawzia sont un duo qui fait la joie de ma famille durant le mois sacré.»
La préparation du frik à la maison est une vieille tradition ancrée dans la société constantinoise, la majorité de la population de la capitale de l'est du pays ne rompt son jeûne qu'à la vue de la fameuse marmite bormet el jari belfrik, qui orne la table du ramadhan. Pour des milliers de Constantinois, il n'est pas question de remplacer le traditionnel djari blefrik par une autre soupe.
«J'ai acheté, comme à l'accoutumée, quatre kilos de blé vert, récolté au printemps, ensuite j'ai lavé les grains en utilisant une grande quantité d'eau. Une fois le blé bien salé et séché, j'ai pris la direction d'un moulin traditionnel, situé au niveau de la vieille ville, pour le concasser», expliquera Fatima Zohra, une femme au foyer. «Pour cuisiner une bonne soupe traditionnelle il faut se munir de frik !», enchaînera-t-elle.
Des plats copieux et coûteux pour le premier jour du jeûne
Ramadhan à Constantine rime avec beaucoup de traditions culinaires. Dès les premières heures du premier jour de jeûne, les Constantinoises, notamment les femmes au foyer, s'activent à préparer des repas copieux. Le menu du jour est jari, kefta, chbah essafra ou tadjine el aïn, en plus de la salade verte, du h'mis, du bourek, servis comme des entrées.
Le dessert est composé de fruits de saison et du délicieux m'halbi, à base de lait, de la crème de riz, du sucre et de l'eau de rose distillée à la maison. En plus des délicieux ch'rik, petites brioches, et khobz eddar, pain préparé à la maison, l'une des spécificités culinaires de Constantine.
Les plats du premier jour de ramadhan sont coûteux, mais les Constantinois sont très attachés aux traditions de leurs ancêtres et, du coup, une bonne partie de la population de cette région du pays fait l'impossible pour dresser une table garnie de repas traditionnels. «Ma famille est habituée à préparer un plat sucré pour le premier jour de jeûne.
Si chbah essafra, plat préparé à base d'amandes finement moulues, de la viande rouge et du sucre, n'est pas pour tous, tadjine el aïn, mijoté avec des pruneaux secs la remplace.» Préparer un plat sucré le premier jour de ramadhan est signe d'un mois empli de joie. «Pour que ramadhan soit un ch'har hlou», répliquera Safia, une vieille Constantinoise.
Gaâdat et Tarawih
Pour les adeptes des rencontres familiales, le ramadhan est le moment idéal pour organiser les célèbres gâadat qsentinia. «Chaque ramadhan j'invite des proches pour déguster, le soir, des recettes traditionnelles transmises de mère en fille, dont la baqlaoua, les q'tayef. Et savourer la célèbre friandise typiquement constantinoise, à savoir djawzia, cédée à plus de 1000 DA le kilo», exprimera Nawel, une avocate rencontrée dans un magasin pour vente des pâtisseries locales.
A l'instar des autres villes du pays, le ramadhan à Constantine est l'occasion idéale pour accomplir les prières dans les mosquées et les zaouïas, situées au cœur de la vieille ville, une des traditions ancestrales de la société constantinoise. Avant l'appel du muezzin à la prière des tarawih, les mosquées sont bondées de fidèles, en quête de moments de piété.
Une partie de ces derniers ne quittent la mosquée qu'après la prière de l'aube. La mosquée Emir Abdelkader est une destination incontournable pour bon nombre de fidèles. Outre les centaines personnes qui se rendent à pied à cette imposante mosquée, des dizaines de taxis, de véhicules personnels et de bus déversent au quotidien devant l'entrée principale de ladite mosquée pour que des milliers de personnes puissent accomplir les cinq prières, en plus de la prière de tahadjoud.


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