L'histoire d'amour épique de Hizia, figure du XIXe siècle célébrée par le patrimoine populaire oral, est en voie d'être classée patrimoine national immatériel par la direction de la culture de Biskra. Les efforts sont actuellement dirigés vers «la constitution d'un dossier rassemblant tous les documents et informations» relatifs à Hizia qui vécut entre 1855 et 1878 pour inscrire l'histoire de la vie de cette figure sur la liste du patrimoine national immatériel, affirme la direction. Selon les traditions orales, Hizia était une jeune femme d'une beauté remarquable et d'une âme limpide qui vécut dans la région de Sidi Khaled, dans les Ziban occidentaux. Sa famille, comme la majorité des habitants de cette région, pratiquait la transhumance vers les Hauts Plateaux durant la saison chaude et retournait à l'oasis pendant la saison du froid. Elle s'était mariée avec son cousin Saïd, avec qui elle aurait vécu une histoire d'amour mouvementée, couronnée par leur mariage qui dura à peine un mois. A la mort de sa bien-aimée, Saïd sombra dans un chagrin inconsolable. Le poète Benguitoune a immortalisé cette histoire dans un poème d'une rare sincérité, qui a été chanté par plusieurs grands artistes, dont Rabah Deriassa, Khoudhir Mansour, El Bar Amar, Abdelhamid Ababsa et Khelifi Ahmed. Une banque de données a été constituée sur le personnage de Hizia, selon la direction de la culture qui soutient que cette démarche représente une étape fondamentale dans le processus de classification qui devra aboutir avant la fin de l'année en cours. En 1977, le réalisateur Mohamed Hazourli a consacré un film à l'histoire de Hizia. La célèbre chanson a merveilleusement été reprise par le chanteur chaâbi Réda Doumaz.