L'apprentissage de la langue amazighe dans les trois paliers du système éducatif compte, pour cette année scolaire, quelque 240 000 apprenants à l'échelle nationale, dont «95% concentrés dans les wilayas de Tizi Ouzou, Béjaïa et Bouira», a indiqué le secrétaire général du Haut commissariat à l'amazighité (HCA), Youcef Merrahi. «Ce nombre d'apprenants de tamazight est ventilé sur neuf wilayas du pays, alors qu'au lancement de cet enseignement en 1995, des classes ont été ouvertes au niveau de 16 wilayas, mais avec un effectif ne dépassant pas 35 000 inscrits», a précisé le premier responsable du HCA, au cours d'une table ronde consacrée à l'évaluation de l'enseignement de cette langue, organisée samedi soir à la maison de la culture de Tizi Ouzou, dans le cadre d'une semaine de l'amazighité célébrant le 30e anniversaire du printemps amazigh. Evoquant la question de la graphie pour la transcription de la langue amazighe dans les trois caractères (tifinagh, latin et arabe), le représentant du HCA a estimé que «la société a tranché en faveur de la graphie latine», tout en soulignant que «ce choix de la société a été appuyé par des linguistes sur la base de motifs techniques, n'ayant rien à voir avec des considérations éculées».