L'USM Oran, en fêtant son 80e anniversaire saura-t-elle coiffer sur le fil le leader Remchaoui et par là même accéder au palier supérieur qui est l'interrégions ouest? Une gageure que veulent réussir les Unionistes afin d'effacer le signe indien qui les poursuit depuis 30 ans. Rappelons que l'USMO a raté de peu d'accéder en Nationale deux et ce, dans les derniers matches qui ont été négociés par elle sur des braises. A un point de l'US Remchi de Houti, le doyen, à cinq journées de la fin, veut créer la sensation en misant sur la volonté et la hargne de ses joueurs afin que son voeu soit exaucé sur toute la ligne. Les rescapés de l'USMO des années 1950, à l'image de Boudjellal, Naïr et Fennoun pour ne citer que ceux-là, seront aux anges si leur club fétiche enjambera la balustrade de la régionale une, eux qui ont été les sociétaires patentés, des «Noir et Blanc» et ce, dans une conjoncture spéciale, à savoir évoluer sous le joug colonial. Avec la meilleure attaque de cette division (39 buts) et la meilleure défense (14 buts), l'USMO veut truster le grand chelem en laissant sur le carreau Remchi qui, lui aussi, n'a pas dit son dernier mot. Le mano à mano USR-USMO risque d'aller jusqu'au coup de gong final laissant toute la famille unioniste sur les nerfs eux qui veulent en finir avec cette poisse qui leur colle aux basques depuis belle lurette. Les protégés de Belkhira ne semblent point gênés par cette étiquette de favoris et ne parlent que d'accession même si le plus dur reste à venir. Les Guenanou, Tsouria, Tegar, Hebali, Belaroussi, Belhalem and co, ont là une mission primordiale à parachever comme l'a bien dit le technico du club qu'est l'ex-international Belkhira: «Nous sommes un peu sur les nerfs et chaque match pour nous s'apparente à une joute de coupe et je crains pour mes poulains le coup de pompe et la pression mais mes protégés eux aussi ont des arguments à faire valoir, pour le moment, nous gérons match par match et nous sommes déterminés à aller jusqu'au bout de notre mission.» L'USMO, pour le moment, est à l'affût et attend le moindre faux-pas de son antagoniste pour passer à la vitesse supérieure. Le Doyen de l'ouest, peut créer la surprise pour peu qu'il sache manoeuvrer à bon escient et laisser choir, par là même, l'USR qui, répétons-le, ne va point se laisser faire aussi facilement que cela. Pour son passé illustre l'USMO mérite de sortir la tête de l'eau et représenter dignement la ville d'Oran à l'étage du dessus et surtout se réconcilier avec ses nombreux fidèles nostalgiques de la belle époque où cette dernière dictait sa loi aux équipes des colons avec faste et ne leur laissant que des miettes. L'USMO a écrit ses plus belles lettres de noblesse durant les années de braise et mérite plus que cela eu égard à son destin d'antan.