Trois grands dossiers ont meublé les travaux de la 11e session ministérielle des ministres maghrébins des Transports, réunis jeudi à Rabat ayant trait à la faisabilité d'un train à grande vitesse maghrébin (TGV-M), la libéralisation du transport aérien vers 2008 et l'amélioration du train transmaghrébin. Deux conventions ont été approuvées. La première concerne le transport maritime et vise le développement de ce secteur en vue d'accompagner le commerce extérieur des pays de l'UMA, la seconde porte sur la reconnaissance réciproque des permis de conduire. Le transport de matières dangereuses par route fera l'objet d'une convention ultérieure. Le conseil des ministres maghrébins a, par ailleurs, instruit la commission spécialisée d'examiner la libéralisation, à l'horizon 2008, du transport aérien entre les pays maghrébins. Ce dossier sera étudié en avril 2007 lors d'une réunion de la commission des transports aériens de l'UMA qui devra fixer un calendrier de libéralisation concertée. Il a été demandé, également, que soit établi, avant cette date, un plan de coopération dans ce secteur permettant d'assurer une complémentarité en matière d'exploitation, d'entretien, de formation et de partenariat commercial. Le domaine des transports ferroviaires n'est pas en reste de cette volonté de renforcer la coopération dans les transports au Maghreb, aussi, le conseil a-t-il chargé la Commission technique ferroviaire maghrébine (Ctfm), dont le siège est à Alger, d'étudier le projet d'un train maghrébin à grande vitesse (Tgv-M). Le coût de l'étude de ce projet, prévu à moyen terme, est de 4 millions d'euros, a précisé Tarek Merad, expert auprès du secrétariat général de l'UMA qui a indiqué, également, que ce projet et celui du trans-maghrébin permettront une interopérabilité entre les pays de la région. Pour le ministre des Transports, Mohamed Maghlaoui, «cette session est une nouvelle étape dans le processus de développement du Maghreb, ainsi que le secteur des transports dans les pays maghrébins», ajoutant que les projets structurants mis en oeuvre par l'Algérie, notamment la réalisation de l'autoroute Est-Ouest, «sont une des priorités qu'accorde l'Algérie au développement du Maghreb». La réalisation de l'autoroute maghrébine et le développement d'un réseau prioritaire transmaghrébin des transports devant être connectés au réseau transeuropéen (RTE-T) ont été à l'ordre du jour du conseil. La 12e session du conseil ministériel maghrébin des transports se tiendra en Libye, au cours du premier trimestre 2008, a indiqué le secrétaire général de l'UMA.