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Entre la crainte, la menace et les sanctions fécondes
Publié dans La Nouvelle République le 13 - 11 - 2011

Lorsque le président israélien Shimon Peres a averti récemment que «la possibilité d'une attaque militaire contre l'Iran était plus proche qu'une option diplomatique», déclaration suivie d'un communiqué du bureau du Premier ministre israélien indiquant que «la communauté internationale doit empêcher l'Iran de fabriquer des armes nucléaires qui représen-tent une menace pour la paix dans la région et dans le monde entier», immédiatement les relais sionistes et pro-sionistes engagent la polémique comme à l'accoutumée !
Selon ces analyses, cela fait donc au moins dix ans que l'Iran aurait dû posséder cette arme. Pourquoi les mêmes refrains farfelus et les mêmes menaces en 2011, soit onze ans plus tard ? Que disent-ils de nouveau et d'exceptionnel aujourd'hui ? Pourquoi menacent-ils l'Iran ? Alors que cette «bombe» on ne l'annonce toujours pas, des analystes constatent que cet alibi de «nucléaire qui menace les voisins», sans cesse réitéré, a permis d'ériger l'Iran puissance régionale influençant la politique internationale. Ce qui est paradoxal c'est que ce sont toujours les agresseurs qui crient «à l'agression» et les moins «moraux» qui appellent à la vertu ! Ce sont toujours eux qui s'érigent en donneurs de leçons de morale et d'humanisme qu'ils n'ont pas ! Contrairement à l'Occident et Israël, l'Iran n'a jamais agressé quiconque. Quant à son régime, on le voit plus démocratique que beaucoup de pays alliés à l'Occident, mieux, des pays dits à tradition démocratique. C'est la propagande et le mensonge qui pervertissent les valeurs en cachant la réalité, la vérité par la manipulation et la mainmise sur les médias lourds et les institutions et organisations dites internationales. Effectivement, l'ONU et ses organisations servent à produire des alibis contre les pays ciblés, la CPI pour «menacer de prison» les dirigeants de ces pays, le FMI pour ruiner et gager les pays, l'OTAN pour agresser et démolir, la presse pour manipuler et contrôler l'opinion. Qui de ces pays puissants et d'Israël se permet de «flagrantes violations» des résolutions de l'ONU ? Alors que l'Iran a signé le TNP nucléaire, bien qu'elle soit en droit de se retirer, en admettant les inspecteurs, Israël refuse de signer et de permettre toute inspection internationale de ses centrales nucléaires reconnues pour être militaire. La dernière résolution votée par 46 pays, qui ont pris fait et cause pour un monde «dénucléarisé», appelant Israël, considéré comme la seule puissance nucléaire au Proche-Orient, à signer le TNP, avait été rejetée malgré son caractère «non contraignante», voire symbolique. Le monde sait pourtant que le vote lui-même n'a aucun sens dans la mesure où même si l'écrasante majorité l'a voté «contraignante», elle ne sera pas appliquée quand il s'agit d'Israël, y compris les résolutions du Conseil de sécurité ! En revanche, elles seront appliquées «au-delà de la lettre» si le pays visé est farouche aux Etats-Unis et à Israël avec son sionisme. Le monde occidental ne veut pas voir en l'Iran, cet ex-Etat lige, vaste, peuplé, riche en pétrole et en gaz, un pays irréductible, entreprenant, maîtrisant la technologie nucléaire et développant de façon fulgurante ses moyens de défense militaire. Quand il arrive à se développer malgré trente-trois années d'embargo, il n'y a d'autre explication que celle d'un pays tenace et puissant ! Les sanctions qu'il subit s'examinent, paradoxalement, fécondes car l'astreignant à compter sur ses propres forces. Toute l'adversité envers l'Iran apparaît sans effet au vu des progrès technologiques qu'il annonce constamment. Les responsables ne cessent d'annoncer des avancées et des autosuffisances dans l'industrie, les mines et la recherche médicale, mais aussi des succès dans le domaine de la fusion nucléaire par la méthode de «confinement inertiel par laser» avec la fabrication d'une machine à laser permettant ce processus. Il a réussi même la production de barres et de plaques de combustible nucléaire et à s'autosuffire en matière de production des radars de défense anti-aérienne. Avec ses annonces de sanctions et de menaces à répétition, son entêtement dans le mensonge et la diversion dans le but de garder Israël, son gendarme, toujours dominant au Moyen-Orient, l'Occident a perdu toute crédibilité depuis longtemps au regard de l'aversion et de la répugnance des nations à son égard. Le trouble est tel qu'un ministre israélien a évoqué, il y a quelques temps, un «retard dans le nucléaire iranien» en conjecturant une autre échéance. Il a été suivi par H. Clinton, qui a déclaré à Abou Dhabi lors d'une tournée pour relancer l'«iranophobie», «les sanctions ont fait effet. L'Iran a des problèmes technologiques qui ont ralenti son calendrier». On l'avait compris quand on avait mis le lien avec les budgets consacrés pour «ralentir» les progrès de l'Iran, pour l'assassinat de ses scientifiques, pour les réseaux et les drones d'espionnage ou l'attaque du «Stuxnet» contre ses sites nucléaires. Pour T. Meyssan, «les prétendus soupçons occidentaux ne sont que des artifices (…) pour isoler un Etat qui remet en cause la domination militaire et énergétique des puissances nucléaires». Lavrov avait estimé les menaces «contre-productives (…) la situation a pris un tour assez aigu (…) parce que l'Iran ne coopère pas suffisamment (…) et en grande partie parce que l'on suscite artificiellement des passions excessives». L'Iran est resté tenace en réitérant, au besoin, son choix du nucléaire civil et sa probité en ouvrant même ses installations nucléaires aux Etats, tout en déployant ses efforts dans la production d'arsenaux défensifs de haute technologie. Combien d'annonces, d'avancées technologiques avons-nous entendu depuis l'Iran pendant que l'Occident ne fait que bavarder, spéculer ou menacer. Nous avons retenu la construction d'un sous-marin de type baleine «comparable à ses équivalents étrangers», la livraison, à la Marine, de systèmes de missiles de croisière, la mise en service de chars rapides et de véhicules équipés de missiles antichars et antihélicoptères, le projet de lancement d'un satellite de reconnaissance Fajr et la mise sur orbite de Rasad 1, à énergie solaire. Rappelons que l'Iran a construit des chasseurs Azarakhsh et Owaz, un avion d'appui le Shafagh, des hélicoptères Shhbaviz 275, la série des Shahab, deux chars de bataille Zulfikar et Towsan, des véhicules de transport de troupes Boragh, des destroyers et navires de patrouille, des sous-marins de poche Sabehat et Ghadir et des missiles antinavires. Il a aussi modernisé le missile S-200 pour le rendre analogue au S 300 russe, le missile sol-sol Fateh-110. Il a produit en série le missile Mesbah1 conçu pour parer aux attaques aériennes, le missile Mersad capable d'abattre des avions à basse et moyenne altitude, «opérationnel dans la guerre cybernétique». Il a fabriqué aussi des vedettes d'assaut Seraj et Zolfagar adaptées aux climats tropicaux ainsi qu'un drone bombardier Karrar d'une portée de 1.000 km tirant 4 missiles de croisière. Il projette le lancement d'un vaisseau spatial en orbite géostationnaire de plus de 35 000 km d'altitude après celui lancé en février 2009, Omid, à 250 km. Il compte, d'ici à 2020, créer un réacteur thermonucléaire expérimental dont la conception est achevée. L'Iran a évolué de façon impressionnante non seulement en matière de défense militaire, mais aussi dans les domaines de l'aérospatial, de la biotechnologie et de la cellulothérapie. Ceci n'est que ce qui est annoncé ! Pour L. Ivashov, l'ex-chef d'état-major russe, favorable à la livraison des S 300 à l'Iran, «l'agression est moins probable quand la victime est en mesure d'infliger des dommages intolérables à l'agresseur». Voici ce qu'avait répondu le journaliste italien Giorgio S. Frankel à Silvia Cattori lors d'un entretien réalisé en mai 2011 à propos d'une attaque possible de l'armée israélienne ou d'autres contre des sites iraniens : «Je n'y crois pas parce qu'Israël a commencé à menacer d'attaquer l'Iran au début des années 1990 (…) que l'Iran est en train de fabriquer la bombe atomique, que l'Iran est une menace. Dans l'histoire, un pays [qui] menace de faire la guerre et ne la fait pas pendant vingt ans, il ne la fera jamais. Cette menace (…) sert à Israël pour maintenir un climat de tension au Proche et au Moyen-Orient (…) Il crée une situation de péril aux Etats-Unis et en Europe (…) Mais si Israël attaque vraiment l'Iran, les conséquences mondiales seraient tellement catastrophiques.» (Suite et fin)

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