Aux yeux de Agabi Lakhdar, président de l'APC, la priorité demeure l'urgence de l'aménagement des voies de communication terrestre. La route de Meloudja est considérée comme stratégique et nécessite un aménagement sur une distance de 12 km. Tout comme la RN31 et le CW 172 de Tighaza. Pour les élus locaux de cette APC, Ichmoul éprouve une urgence réelle de casser l'isolement dans lequel se débattent les fellahs de la contrée dont les arboriculteurs-investisseurs et les éleveurs parmi lesquels les aviculteurs. Les services de l'APC dénombrent un nombre élevé d'éleveurs (ovins, bovins, poulets de chair et ponte) et pas moins de 20 000 plantations arboricoles (pommiers). Dans cette commune où la topographie montagneuse constitue un obstacle majeur pour le développement, il est évident que le premier souci des responsables locaux est d'abord de régler les cas des oueds nécessitant des ponts de liaison terrestre, le renforcement des chemins communaux et de wilaya ainsi que l'aménagement de la RN 31. Sur le plan social, l'état de sous-développement économique domine dans cette commune paisible. En fait, les recrutements au titre de l'emploi de jeunes concernant exclusivement les administrations du secteur étatique ne peuvent masquer indéfiniment le crucial problème du chômage qui est posé. Par ailleurs, Ichmoul avait abrité dans le passé une usine d'exploitation de la mine de Baryte laquelle renferme toujours ses réserves inépuisables. Mais les causes ne sont pas connues quant à l'absence de tout projet de remise en service de cette mine de Baryte. Pourtant, elle pourrait bien ouvrir des perspectives économiques prometteuses pour les gens de la localité, ce qui permettra de caser pas mal de chômeurs locaux. En potentialités touristiques, Ichmoul se caractérise surtout par ses paysages naturels pittoresque et captivants et ses forêts de pin d'Alep. Elle est sur ce plan toute indiquée pour le lancement et la promotion d'un véritable tourisme de montagnes si toutefois la Direction de wilaya de ce secteur se donnerait la peine d'inventorier les sites d'exploitation touristique pour y implanter des hôtels, motels, résidences familiales estivales de campagne, camps de vacances voire même des centres de préparation sportive. Ce serait un encouragement de taille pour les investissement publics et privés locaux et nationaux. D'ailleurs, nous nous devons signaler que sur l'ensemble du territoire de cette commune d'Ichmoul, la sécurité y est totale bien qu'elle soit une zone montagneuse. D'après Agabi Lakhdar, le maire de la contrée, Ichmoul est dans le besoin d'une protection écologique en raison du fait que la pollution de l'oued El Abiod prend son départ ici. Une virée nous a permis de constater de visu l'amoncellement de déchets et de détritus dans cette «porte» de l'Oued El Abiod. Ce commencement topologique étant utilisé comme décharge sauvage. Le président signale l'existence d'une station privée de traitement des déchets à Arris, localité proche et trouve anormal, selon lui, que les communes de la région ne sous-traitent pas avec cette station pour l'enlèvement des déchets. Ce n'est pas à cause d'un problème d'argent mais plutôt de matériels, semble-t-il. Depuis 1962, c'est toujours l'archaïsme, et il est temps pour Ichmoul de changer pour entrer dans le développement et la modernité.