Bien qu'ayant évolué au sein de l'USMBA au cours de la décennie 60, l'ancien et virevoltant ailier gauche international tunisien Henia Hammadi revient chaque année à Sidi Bel-Abbès où il a laissé des souvenirs impérissables aussi bien en tant que joueur qu'en tant qu'homme, comme pourraient en témoigner tous ceux qui l'ont connu. A titre d'exemple, il a toujours répondu présent aux sollicitations lors des jubilés. Après avoir porté les couleurs du club, Henia a entraîné l'USMBA. Le calendrier de son séjour est immuable. «Je me rends d'abord chez Fellah Djillali avant de rendre visite à tous mes anciens coéquipiers tels que Soudani, Hamri, Bahri, Morcelli et les frères Abdi. Je suis ici depuis le 3 juillet pour une quinzaine de jours. Je ne peux pas oublier cette ville et ce club de grands dirigeants comme feu Hassani Abdelkader, Ouhibi Saïd, Benali, Salah, Mahfoud, Bekkouche et feu Chikhi. Nous avions une équipe solidaire et un grand public qui nous dopait par ses encouragements. Je pense que j'ai passé à Sidi Bel-Abbès les meilleures années de ma carrière de footballeur», dira-t-il. Pour ceux qui l'ignorent, il faut savoir que Henia a joué à Monaco, à Montpellier (France), au CS Hammam Lif et à l'US Tunis avant d'embrasser la carrière d'entraîneur durant dix années au sein de plusieurs clubs de division Une et Deux, et même à la tête de l'EN olympique tunisienne. A propos de la situation actuelle de l' USMBA, Henia avoue être très chagriné: «Comment se fait-il qu'un club d'une telle dimension continue à végéter en Nationale Deux ? L'USMBA, qui possède un public connaisseur, ne mérite pas un tel sort et doit être aidée par les autorités locales», ajoutera-t-il. Nous avons sollicité Henia sur le parcours de l'équipe nationale algérienne. «Je pense que sans l'échec inattendu face à la Slovénie, l'équipe d'Algérie aurait pu accéder au second tour. Je crois que l'absence d'un buteur a également handicapé l' équipe de Saâdane. Pour ma part, j'ai suivi l'EN algérienne avec beaucoup de plaisir». Interrogé sur la Coupe du monde, Henia estime qu'elle a consacré une très bonne équipe d'Espagne même si, à son avis, le niveau a été inférieur aux précédentes éditions. « C'est la jeune équipe du Ghana qui m'a impressionné le plus. Ce pays a récolté les fruits du travail entrepris au niveau de toutes les catégories. Objectivement, nous devrions nous inspirer de cet exemple, car il n'y a que le travail qui paye», conclura-t-il.