Le mouvement associatif est "désormais un partenaire à part entière" du secteur de la jeunesse et des sports, a souligné, mercredi à Constantine, le ministre de la Jeunesse et des sports, Hachemi Djiar. Présidant, au Palais de la Culture Malek-Haddad, une rencontre avec le mouvement associatif local, le ministre a demandé aux représentants des associations de "s'organiser pour mieux jouer ce rôle de partenaire" et de "donner la priorité à la formation", l'Etat étant prêt à "financer à hauteur de 80% toute école ou centre qui viendrait à être créé dans ce cadre". M. Djiar a insisté, à ce propos, sur la nécessité de "donner toute son importance à l'éducation physique et au sport, de l'école primaire jusqu'à l'université". La création de lycées sportifs à travers plusieurs régions du pays, avec la perspective d'ouverture de "10 grands centres pour parfaire la formation des élites", est une démarche complémentaire allant dans le sens de cette logique de formation et de prise en charge des jeunes talents, a ajouté, en substance, le ministre. "Les clubs doivent investir dans la formation à la base pour créer des pépinières et alimenter une élite nationale compétitive au plan international" et "non plus utiliser les subventions des pouvoirs publics pour acheter des joueurs en vue de résultats immédiats", a-t-il ajouté. Après avoir cité l'exemple de l'équipe congolaise du TP Mazembe, M. Djiar a notamment mis en exergue, dans ce sens, le fait qu'il existe en Afrique des équipes n'ayant pas autant de moyens que ceux mis en place par l'Algérie, mais qui sont parvenues à de grands résultats parce qu'ils ont compris qu'un club sportif doit obéir aux mêmes règles de management qu'une unité économique. Le ministre a également indiqué que les associations doivent aussi concentrer leurs efforts sur la lutte contre les fléaux sociaux, notamment la drogue et le phénomène de la violence dans les stades, les appelant à mettre à profit l'existence, dans chaque commune, d'une maison de jeunes ou d'une structure de jeunesse qui peuvent constituer un lieu de convergence et de coordination. Des établissements, a-t-il dit, qui doivent également favoriser les échanges entre jeunes de toutes les régions du pays, de sorte à consolider leur attachement à leur pays. Le ministre a également rappelé l'amendement du décret limitant le mandat électif à une seule mandature, annonçant la prochaine parution sur le Journal officiel d'un texte levant cette limitation. M. Djiar a de nouveau fait part, au cours de son intervention, des efforts considérables de l'Etat en faveur du secteur de la jeunesse et des sports qui a bénéficié, au titre du programme quinquennal 2010-2014, d'un budget de 235 milliards de dinars. Des moyens destinés notamment, a-t-il indiqué, à renforcer le maillage de l'Algérie en établissements de proximité et à réaliser de grandes infrastructures sportives, à l'exemple du complexe olympique de plus de 40.000 places prévu à Constantine.