ALGER - Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, M. Rachid Benaïssa a indiqué mercredi que les services de contrôle phytosanitaires algériens suivaient ''de très près'' l'évolution de l'épidémie mortelle en Europe provoquée par la bactérie Eceh, apparue fin mai dans des produits agricoles frais, notamment en Allemagne où il y a eu le plus grand nombre de décès. "Nous suivons de très près ce qui se passe (en Europe). Vous savez que jusqu'à aujourd'hui, on a pas encore trouvé l'origine de cette bactérie", a déclaré le ministre lors d'un point de presse animé en marge de la réunion de la Commission nationale de protection des forêts. Selon lui, "aucun problème n'a été signalé pour le moment" (en Algérie), mais "nous restons vigilants", a-t-il dit. Il a fait savoir, dans ce sens, qu'il existe des cellules qui suivent (la situation) de très près". Le ministre a rappelé également qu'aucun produit alimentaire importé ne peut entrer sur le marché algérien sans qu'il soit muni d'une dérogation sanitaire nécessaire, et subir un contrôle phytosanitaire adéquat. Selon lui, l'Algérie n'importe ''presque pas de légumes et pas du tout de concombres''. Le seul produit suspecté de véhiculer cette bactérie en Europe est le concombre, et les premiers soupçons se sont portés sur l'Espagne, après que des concombres produits par deux entreprises d'Andalousie ont été identifiés comme une des sources de la contamination. Le bilan actuel est de 25 décès imputés à cette bactérie, dont 24 en Allemagne, après que l'Etat de Basse-Saxe (nord de l'Allemagne) eu signalé mercredi un nouveau décès. Les recherches se poursuivent pour identifier l'origine de la contamination par une souche rare et très virulente de la bactérie E.coli entérohémorragique (Eceh) qui se traduit par des diarrhées sanglantes et peut déboucher sur des troubles rénaux parfois mortels (syndrome appelé SHU). La consommation de concombres, tomates et salades crûs ainsi que de graines germées restait déconseillée en Allemagne et dans plusieurs pays européens, même si, selon le ministre de la santé allemand Daniel Bahr, "dans la plupart des cas d'Eceh, dans 80% des cas, la source d'infection n'est jamais identifiée".