Le président du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), M. Mohamed Saïd, a affirmé jeudi à Ain Roua (nord de Sétif), que le changement politique en Algérie est "tributaire du changement des mentalités". M. Mohamed Said qui a animé un meeting à la maison de jeunes de cette ville dans le cadre de la campagne électorale pour les législatives du 10 mai prochain, a estimé que cette question "n'est pas facile" car il s'agit de "mettre l'intérêt du peuple et l'intérêt général au-dessus de l'intérêt personnel". Selon le président du PLJ, les réformes entreprises par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, ont mis l'Algérie "sur la voie", et c'est au peuple algérien de les mener à leur terme, en allant voter pour le "changement sans violence". S'exprimant devant un public nombreux de sympathisants, le même orateur a souligné, en présence également de deux observateurs de l'Union Européenne, que le changement doit s'accompagner de la "réhabilitation des valeurs" et de "la revivification des nobles idéaux" pour construire un Etat fort. "Nous avons choisi des candidats qui ont une bonne moralité, ce qui permettra au peuple de retrouver la confiance et l'espoir, pour contribuer au développement de son pays", a affirmé le même intervenant. Il a également considéré que le peuple doit choisir les candidats aptes à prendre en charge ses préoccupations et à gérer les affaires du pays durant la prochaine étape. "Tous les Algériens sont appelés le 10 mai prochain à réaliser le changement, pour construire une Algérie forte et à réussir ce rendez-vous important en élisant des représentants jouissant d'une légitimité populaire", a souligné l'orateur. Le président du PLJ devait également dénoncer, au cours de son intervention, "les partisans du boycott" qui veulent maintenir la situation en l'état et sèment autour d'eux le découragement et le pessimisme". M. Mohamed Said a plaidé pour "une juste répartition des richesses du pays entre les régions", estimant qu'un Etat fort "ne pourra être construit si des parties du pays demeurent pauvres''.