Une nouvelle rencontre est prévue au cours du mois de juin au Caire pour discuter de la liste négative de produits dont l'Algérie veut limiter l'importation auprès de pays arabes dans le cadre de la Zone arabe de libre échange (ZALE), indique dimanche le ministre du Commerce, Mustapha Benbada. "Les pays membres de la ZALE nous ont demandé de réviser notre liste négative et, surtout, de vérifier si vraiment certains produits contenus dans la liste sont fabriqués en Algérie", a indiqué M. Benbada à des journalistes en marge d'une visite au stand du Koweït, présent à la 45é foire internationale d'Alger (FIA). Selon le ministre, "l'Algérie tient à sa liste, qui comprend 1.260 produits totalement fabriqués localement", rappelant qu'il s'agit "d'une protection limitée dans le temps visant à améliorer la compétitivité des entreprises algériennes". M. Benbada a également souligné l'engagement de l'Algérie par rapport à la ZALE, mais "dans le cadre des fondements essentiels de cette zone, notamment l'élaboration des règles d'origine". Début mars dernier, un responsable au ministère du Commerce avait affirmé que ce département avait déjà entamé une révision de la liste négative de l'Algérie établie en 2010. L'Algérie a adhéré en janvier 2009 à la ZALE, soit quatre ans après sa création pour préserver ses industries locales de la concurrence de certains produits circulant dans cette zone, qui ne sont pas toujours d'origine arabe. En outre, le ministre a rappelé que le prochain round de négociations liées au processus d'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) est prévu en juillet prochain au siège de l'Organisation à Genève (Suisse). Par ailleurs, M. Benbada s'est "félicité de l'intérêt porté par les opérateurs économiques koweitiens pour le marché algérien" et a affiché son souhait de renforcer les liens de coopération économique entre les deux pays à travers les hommes d'affaires, essentiellement la mise en place de projets d'investissements dans le cadre de partenariats industriels et techniques. Dans cette optique, le représentant d'une firme koweitienne spécialisée dans la fabrication d'équipements pour l'éclairage public a déclaré à l'APS avoir entamé des contacts dans la perspective de trouver des partenaires algériens en vue de produire localement ces équipements.