Le président du Front de l'Algérie nouvelle (FAN), Djamel Benabdeslam, a estimé lundi à Berrouaghia (Médéa) que le changement doit s'opérer "par les urnes et non par la violence", soulignant l'importance de prendre part aux élections locales pour "contrecarrer les desseins inavoués de certains cercles qui ne veulent pas le bien du citoyen". "La voie des urnes est l'unique moyen pour aboutir au changement politique, tant souhaité par la population, et permettre au pays de sortir de la crise qu'il vit depuis des années", a indiqué M. Benabdeslam lors d'un meeting de campagne pour les élections locales, organisé devant une faible assistance. Pour le président du FAN, le recours à la violence et le boycott "ne vont rien résoudre" aux problèmes des citoyens, mais risquent au contraire "d'aggraver davantage notre situation et pousser le pays vers l'inconnu". Il a affirmé, dans ce contexte, que sa formation politique inscrit sa démarche dans une optique de changement "pacifique", affirmant qu'il continuera à défendre cette démarche "quel que soit l'issue" du prochain scrutin. Il a toutefois met en garde contre toute tentation de fraude ou de manipulation des urnes. Evoquant les questions de politique économique, M. Benabdeslam a estimé que l'aisance financière du pays "n'a pas provoqué l'impact escompté sur le plan du pouvoir d'achat du citoyen, ni sur son niveau de vie de manière générale". Le président du FAN a plaidé, à cet égard, en faveur d'une utilisation "rationnelle et efficiente" des ressources financières du pays, accorder plus d'intérêt à l'investissement productif et mettre en place des mécanismes susceptibles de préserver ces ressources. Il a appelé, enfin, à s'attaquer aux "mafias qui gangrènent le système économique national" et à "réhabiliter les compétences nationales qui peuvent, apporter beaucoup à notre économie et lui permettre de sortir de l'emprise des multinationales".