La 18 Conférence annuelle de l'ONU sur le changement climatique, dont les travaux ont débuté fin novembre à Doha (Qatar) fait face au problème financier, Européens et Américains affirmant ne pas pouvoir honorer un nouvel engagement sur une aide financière pour les pays du Sud qui réclament 60 milliards de dollars d'ici 2015. ‘‘Les temps sont durs en Europe pour les finances'‘, a affirmé dans une déclaration à la presse le négociateur européen, Pete Betts. ‘‘Nous, ainsi que d'autres pays développés, ne pourrons pas être en mesure de prendre ici des engagements pour 2015'‘, a-t-il ajouté. Après l'UE et les Etats-Unis, la Suisse s'est également refusée à s'engager sur une nouvelle aide financière pour aider les pays du Sud à faire face au changement climatique, autre sujet central des négociations. Les pays du Sud réclament 60 milliards de dollars d'ici 2015 et en font un point crucial des négociations. Ces pays veulent assurer une transition entre l'aide d'urgence décidée à Copenhague en 2009 et qui portait sur 30 milliards de dollars sur 2010-2012, et la promesse de 100 milliards par an d'ici 2020. De nombreux pays du Sud, les petites îles en tête, insistent pour que ‘‘Kyoto 2'‘ ne dure que cinq ans, afin de ne pas figer trop longtemps des ambitions de réduction de GES jugées trop faibles. Ces nouveaux développements interviennent alors qu'un accord est attendu à Doha sur la prolongation du protocole de Kyoto, seul outil légalement contraignant engageant les pays industrialisés, à l'exception notable des Etats-Unis qui ne l'ont pas ratifié, à réduire leurs GES. La communauté internationale a prévu de se doter en 2015 d'un accord impliquant tous les pays pollueurs dont la Chine et les Etats-Unis, pour une entrée en vigueur en 2020.