Des économistes, des dirigeants d'entreprises et des représentants d'organisations patronales ont plaidé lundi à Oran pour une implication "plus efficace" des collectivités locales dans le développement et la création d'emplois. Les participants à un atelier national d'échanges et de réflexions autour du thème "un pacte de croissance et l'emploi durable", organisé par la Confédération Générale des Entreprises Algériennes (CGEA), ont souligné l'importance des collectivités locales (wilayas, daïras et communes) dans la création de l'environnement adéquat à une relance économique créatrice d'emplois. A ce propos, le président de la CGEA, Habib Yousfi, a insisté sur une "nouvelle vision de production au plan interne", qui sera caractérisée par une implication plus ou moins "obligée" des partenaires locaux. "Il faut déterminer les moyens de venir en aide aux PME et éviter les mesures de saupoudrage, pour aller vers la productivité et la création de richesses", a-t-il estimé. Pour sa part, Eric Oechslin du Bureau International du Travail (BIT) installé au Caire a mis en exergue les facteurs motivant la création d'entreprises et d'emplois dont les incitations fiscales et le parrainage. Selon l'expert, plusieurs facteurs entravent le développement des entreprises en Algérie dont la bureaucratie et la fiscalité peu développée. Estimant que l'emploi doit se créer principalement au niveau local, il a insisté sur la diversification de l'économie et l'encouragement de l'investissement étranger et privé. De son côté, l'expert économiste, Yacine Ould Moussa a mis l'accent sur l'importance d'explorer les capacités locales pour le développement des régions du pays. "Il faut investir sur le plan local avec une vision plus globale, nationale voire internationale", a-t-il souligné. Il a suggéré, dans ce sens, la diversification des domaines d'activités et une approche participative et une politique propre à chaque région. Le besoin d'innovation des entreprises a été fortement relevé par le consultant et membre du forum de Davos, l'algérien Arselan Chikhaoui, qui a affirmé que "les entreprises doivent s'adapter à leur environnement et agir dans le sens de la diversification des activités compte tenu de la saturation des marchés". La directrice du Bureau International du travail (BIT) à Alger, Maria Crisetti a abordé la collaboration entre l'Algérie et le BIT qui vise à mettre en place des dispositifs de management à transférer aux nouvelles recrues, afin de conserver le niveau de compétitivité de l'entreprise.