Le Front des forces socialistes (FFS) a accueilli "avec soulagement" la neutralisation des assaillants par les forces spéciales de l'armée nationale populaire et la libération des otages du site gazier de Tiguentourine (In Amenas), a indiqué vendredi le premier secrétaire du parti, Ali Laskri. "Nous avons accueilli avec soulagement la neutralisation des terroristes par les forces spéciales de l'armée nationale et la libération des otages, dont une écrasante majorité de nos compatriotes", a relevé M. Laskri lors d'une session extraordinaire du conseil national du parti consacrée à la situation dans la région, notamment la prise d'otages au complexe gazier algérien le 16 janvier dernier. "Nous avons aussi une pensée pour les victimes et nous rendons un hommage particulier à notre compatriote Mohamed Amine Lahmar (le seul Algérien tué lors de l'attaque - ndlr) qui a sacrifié sa vie pour lancer l'alerte, ce qui a permis aux cadres de Sonatrach de prendre courageusement et avec une conscience professionnelle exemplaire, les mesures nécessaires pour éviter le pire", a ajouté le premier secrétaire du FFS. Le responsable du vieux parti d'opposition n'a pas manqué cependant de constater qu'à son avis, cette attaque terroriste "vient rappeler la grande vulnérabilité sécuritaire, économique et politique du pays". M. Laskri a encore relevé la "gravité et le caractère sanglant de l'attaque elle-même" tout en observant qu'il restait encore "trop de zones d'ombre pour nous permettre de mesurer tous ses tenants et aboutissants". Il a estimé, à ce propos, que ce site "stratégique" aurait dû être "autrement mieux protégé, compte tenu de son caractère vital pour l'économie nationale, mais aussi à cause de sa proximité avec les frontières, notamment avec la Libye qui traverse une période chaotique depuis l'intervention militaire de l'OTAN". M. Laskri a souligné par ailleurs que son parti se penchera "sérieusement" dans les prochains jours sur les évènements qui ont, selon lui, "bouleversé la région ces derniers mois et qui ont transformé les aspirations démocratiques des peuples (...) en un épouvantable chaos sanglant", par allusion aux événements de Libye puis du Mali voisin. Pour le FFS, ce "chaos sanglant" sert en premier lieu les intérêts "sordides" des puissances, leur "interventionnisme néo-colonial" et entretient leur industrie de guerre. M. Laskri a fait savoir que son parti consacrerait prochainement une journée d'étude et de débat sur l'intervention militaire française au Mali, une intervention qui, de son point de vue, "va influer directement et indirectement, sur la situation nationale".