La Commission africaine des droits de l'homme et des peuples a invité, mercredi à Banjul (Gambie), le Conseil de sécurité de l'ONU à étendre le mandat de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso) à la question des droits de l'homme. Tout en demandant d'"intégrer l'observation ou la surveillance des droits de l'homme" dans les prérogatives de la Minurso, le Commission a rappelé la résolution sur le Sahara occidental des Nations unies du 11 mai 2000, invitant ainsi la communauté internationale à résoudre "le plus tôt possible" la question du droit à l'autodétermination du peuple sahraoui. La Commission a, en outre, condamné et fait part de sa "profonde préoccupation" par le procès des militants sahraouis de Gdeim Izik, condamnés à des peines d'emprisonnement, le 16 février dernier, par le tribunal militaire de Rabat (Maroc). La commission s'est déclarée, à cet effet, "particulièrement préoccupée" par le fait que les prisonniers politiques sahraouis "soient jugés par un tribunal militaire sans la garantie d'une procédure équitable et accepté au niveau international". Elle a, ainsi, réaffirmé son "engagement" conformément à son mandat de promotion et de protection des droits de l'homme en Afrique, de "veiller à ce que les droits de tous les Sahraouis, où qu'ils se trouvent, soient respectés". Le tribunal militaire de Rabat avait condamné 24 prisonniers politiques sahraouis à des peines allant de 20 ans de prison à la réclusion à perpétuité. Ils ont été accusés de "violence et de meurtre de militaires marocains lors du démantèlement violent du camp de Gdeim Izik en novembre 2010".