Le recrutement de jeunes tunisiens pour le combat en Syrie a suscité une large controverse dans les milieux politiques et médiatiques tunisiens qui ont tiré la sonnette d'alarme à ce sujet appelant à démasquer les responsables d'une telle démarche. Les autorités tunisiennes ne "sont pas en mesure", du point de vue légal d'interdire aux citoyens" de se rendre à l'étranger, a affirmé le chef du gouvernement Ali Laarayedh dans des déclarations à la presse. Convaincu de la gravité de la situation, M. Laarayedh a précisé que les Tunisiens se rendaient à l'étranger en quête de travail ou pour faire du tourisme puis atterrissent en Syrie mais la loi "ne permet pas de leur interdire de voyager". De son côté, le président du mouvement "Ennahdha", Rached Ghannouchi a affirmé que son parti n'avait "aucun lien " avec le sujet. Par ailleurs, des députés de l'Assemblée nationale constituante ont exhorté les autorités tunisiennes à "démasquer" les parties responsables de l'envoi de jeunes tunisiens pour le combat en Syrie. Les forces de sécurité tunisiennes ont "démantelé des réseaux de recrutement de Tunisiens" pour les envoyer en Syrie, a rapporté le quotidien tunisien Echourouk selon lequel ces réseaux touchaient 3000 USD pour chaque tunisien recruté. Le recrutement des jihadistes, souvent des personnes sans emploi et marginalisées, passe par des associations caritatives et des prédicateurs au sein des mosquées, a souligné le sociologue tunisien, Tarek Belhadj Mohamed.