Les crédits à l'investissement accordés par la CNEP-banque ont atteint 343,7 milliards de DA en 2012, une performance réalisée notamment grâce à une autorisation obtenue en 2011 pour financer l'ensemble des secteurs économiques et non seulement l'immobilier, apprend-on mardi auprès de cette banque publique. La banque qui avait accordé 200 milliards de DA de crédits à l'investissement entre la fin des années 1990 et jusqu'à la fin de 2011, a financé des projets d'investissement, publics et privés, à hauteur de 343,7 milliards (mds) de DA en 2012, soit "un niveau jamais égalé dans son histoire", a indiqué à l'APS une source de la banque. En une décennie et jusqu'à la fin de l'année 2012, la CNEP-Banque a engagé 543,8 mds de DA en matière d'investissement dont 507,4 mds de DA octroyés aux grandes entreprises dans le cadre des crédits consortiaux. Les entreprises du secteur public ont à elles seules bénéficié de 430,7 mds de DA de crédits à l'investissement de la CNEP durant la dernière décennie alors que le secteur privé en a profité de 18,5 mds de DA. Les PME ont de leur côté reçu 36,3 mds de DA de crédits durant la même période, selon la même source. Les crédits à l'investissement accordés entrent dans leur majorité dans le cadre des "crédits consortiaux" qui ont évolué chez la CNEP-banque (Caisse nationale d'épargne et de prévoyance) de 174% en 2012 par rapport à 2011 pour atteindre 322,3 mds de DA. La Cnep finance le renouvellement des installations électriques Les crédits consortiaux de la banque, destinés notamment à financer les grands projets de la Sonelgaz (Société nationale de l'électricité et du gaz) et nécessitant la contribution de plusieurs banques publiques à la fois, on atteint 318,6 mds de DA en 2012, en hausse de 284% par rapport au cumul de tous les exercices précédents, informe-t-on. Ces financements "vont permettre à la Sonelgaz de renouveler ses stations en équipements ultramodernes avec les technicités les plus sophistiquées, ce qui va contribuer sûrement à réduire les coupures d'électricité, très fréquentes jusque-là", souligne la même source. La Sonelgaz, qui détient à elle seule plus de 90% des crédits à l'investissement de la banque, s'affiche ainsi comme le principal client de la CNEP en 2011 et 2012, en termes de financements de l'investissement. Sur le total des crédits consortiaux sollicités auprès des six banques publiques activant en Algérie, estimé à 631,3 mds de DA en 2012, la CNEP-Banque en a octroyé 318,6 mds de DA soit 52% du total des crédits, avance-t-on de même source. Le tourisme, l'hôtellerie, l'industrie et les services représentent également des "secteurs intéressants" pour la CNEP-Banque qui leur a consacré 21,6 mds de DA en 2012, informe-t-on. Par ailleurs, 21,3 mds de DA ont été attribués par la banque aux PME dont 12,8 mds de DA aux PME privées et 8,5 mds de DA aux PME publiques. Le repositionnement de 2011 a été fructueux Le financement de l'investissement par la Cnep-banque avait connu un début timide à la fin des années 1990 avec quatre repositionnements dont le dernier, effectué en 2011, semble être le plus fructueux pour la banque. Connue auparavant pour être la "banque de l'immobilier", la Cnep a dès lors élargi son champ d'intervention envers tous les secteurs d'activités économiques à l'exception du commerce extérieur et de la revente en l'état. En 2011, elle avait quadruplé le montant de ses financements par rapport à 2010, en accordant 174 mds de DA de crédits dont la grande majorité étaient des crédits à l'investissement. "Le repositionnement stratégique effectué par la banque en août 2011, sous le couvert du ministère des Finances, s'est surtout fait ressentir durant l'exercice 2012 avec le niveau record des crédits à l'investissement", se réjouit la source de la Cnep. Trois catégories de crédits sont offertes par la CNEP : les crédits hypothécaires aux particuliers, les crédits aux promoteurs et ceux à l'investissement. En 2012, la banque a accordé plus de 46 mds de DA de crédits aux particuliers, une évolution de 26% par rapport à 2011. Plus de la moitié du nombre de ces crédits et 45% de leur montant étaient des crédits à taux bonifiés.