Le plasticien algérien Rachid Koraichi participe jusqu'au 27 juillet prochain, à une exposition collective au musée "Hauser and Wirth" à Londres (Angleterre), regroupant une quinzaine de créateurs dans l'art contemporain dans le monde, annoncent les organisateurs. Dans une série intitulée "Les maîtres invisibles", Rachid Koraichi, Jameel prize 2011, participe à cette grande exposition à laquelle prennent part de nombreux artistes d'Afrique, d'Europe, du Moyen Orient, de Chine et d'Inde. Placée sous le thème "Trade Routes" (Routes commerciales), le plasticien algérien rend hommage à 14 savants soufis dont Djallal Eddine Roumi et le Grand maître Ibn Arabi, apportant sa contribution pour la mise en valeur des "plus importants pôles de civilisation qu'ont connu l'Europe et l'Asie par le passé", indiquent les organisateurs. "Ces pôles de civilisation ont facilité non seulement les transactions commerciales mais également les échanges culturels entre des régions éloignées les unes des autres (...), donnant à cette exposition plusieurs facettes qui rendent compte de l'ensemble de ces routes dans les sociétés d'aujourd'hui soumises aux lois de la mondialisation", estime-t-on. L'Irakien Adel Abidin, les Américains Khalid El Gharaballi et Fatima El Qadiri, l'Italien Alighiero Boetti, l'Iranien Monir Farmanfarmaian, l'Indien Subodh Gupta, le Turc Gülsün Karamustafa, le Chinois Lee Xe et l'Allemande Bettina Pousttchi, comptent parmi les participants à cette grande exposition qui a débuté le 3 mai dernier. Né en 1947 à Ain El Beiba (Est de l'Algérie), Rachid Koraichi est diplômé de l'Ecole des Beaux-arts. A partir de 1970, il se rend à Paris pour poursuivre sa formation à l'Ecole des arts décoratifs. Entreprenant de profondes recherches sur les signes, il a été accompagné dans son travail par des poètes et écrivains dont il a illustré les ouvrages. Adepte de la culture soufie, il s'intéresse dès son jeune âge aux peintures rupestres du Tassili et aux manuscrits anciens et leurs graphisme.