L'opposition syrienne a réclamé vendredi des "gestes de bonne volonté" de la part du régime du président Bachar al-Assad avant d'envisager de prendre part à un dialogue dans le cadre de la conférence internationale sur le conflit en Syrie. "Il est très important pour nous d'avoir des gestes de bonne volonté, des deux camps (...) Nous voulons être sûrs que quand nous entrerons dans ces négociations, le bain de sang va s'arrêter en Syrie", a affirmé Khaled Saleh, un des porte-parole de la Coalition nationale de l'opposition syrienne en marge d'une réunion à Istanbul. Concernant les gestes réclamés par l'opposition, M. Saleh a précisé qu'il s'agit de "choses simples comme arrêter d'utiliser des missiles Scuds, redéployer son armée hors de certaines villes". Plus tôt dans la journée, la Russie a assuré avoir obtenu l'accord de principe du régime syrien de participer à la nouvelle conférence de paix dite "Genève 2". Des médias occidentaux ont évoqué la date du 10 juin pour cette conférence, qui pourrait être organisée à Genève, comme celle tenue il y a un an et restée sans effet. La Coalition nationale de l'opposition syrienne a entamé depuis jeudi à Istanbul une réunion de trois jours pour débattre de sa participation à la conférence de paix, dont le principe a été lancé au début du mois lors d'une visite du secrétaire d'Etat américain John Kerry à Moscou.