Les participants à la journée parlementaire sur "l'accompagnement des enfants en danger physique et moral" organisée jeudi à Alger, ont souligné "la nécessité de conjuguer et d'intensifier les efforts communs pour prendre de nouvelles mesures de nature à renforcer la protection de l'enfance contre tout danger susceptible de la menacer". Les participants à la rencontre organisée par l'Assemblée populaire nationale (APN) en coordination avec le réseau algérien pour la défense des droits de l'enfant "NADA" et le fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) ont estimé que la protection de l'enfance contre toutes les formes de délinquance "relève de la responsabilité de tous", insistant sur la coordination des efforts basée sur des relations de coopération "efficientes" avec la société civile et les institutions spécialisées pour la promotion des droits de l'enfant. Mme Fourar Dalila vice-présidente de l'APN chargée de la communication et de la formation a évoqué dans une allocution prononcée au nom du président de la chambre basse M. Larbi Ould Khelifa, l'action entreprise en faveur de la promotion des droits de l'enfant, l'Algérie ayant signé en 1992 la convention internationale pour la protection des droits de l'enfant, a-t-elle rappelé. Mme Fourar a également rappelé à l'occasion de cette journée parlementaire qui coïncide avec la Journée internationale de l'enfance dont la commémoration est prévue le 1er juin "l'importance de la mise en place d'un organe dont la mission est de superviser et de suivre le processus de protection de la frange des jeunes contre les dangers sociaux qui pourraient surgir avec la contribution des efforts de la société civile". De son coté le représentant de l'UNICEF en Algérie M.Thomas Dawin s'est félicité des résultats enregistrés en Algérie en matière de promotion des droits de l'enfant, notamment dans les domaines de la santé, l'enseignement et la formation, soulignant qu'"un travail important attend les masse médias et la société civile pour aider les parents à faire face à tous les fléaux sociaux qui menacent leurs enfants, dont le phénomène des enlèvements ainsi que la violence physique et morale". Le responsable onusien a mis l'accent sur le rôle de coordination assigné à l'UNICEF avec les services de sécurité et les personnels des organismes de sécurité sociale pour "l'analyse de la situation de chaque enfant, sa prise en charge en vue de sa réinsertion dans la société, la promotion de ses droits et l'aide pour reconstituer sa personnalité". Le représentant du ministère de la solidarité nationale et de la famille M. Mustapha Bounab a souligné quant à lui l'intérêt qu'il y a de tracer une "politique nationale participative" pour réduire les fléaux sociaux, indiquant qu'il existe 45 institutions spécialisées pour accueillir les jeunes mineurs en butte à des problèmes psychiques au niveau national. Il a également mis en relief l'importance du renforcement de la recherche scientifique, l'ouverture de laboratoires pour enquêter sur les causes de déperditions scolaires, la toxicomanie, les dépressions, le suicide, l'enlèvement et la mendicité. Pour sa part le représentant de la Commission nationale consultative pour la protection et la promotion des droits de l'homme M. Mordjane Abdelwahab a insisté sur "la nécessité de la mise à jour des lois relatives à la protection de l'enfance et de la constitution d'une instance indépendante nationale pour l'évaluation de la protection de l'enfant". Il a également mis en exergue l'importance que revêtent les politiques de protection, l'élaboration et l'enrichissement de la stratégie nationale relative à la protection de l'enfance, ainsi que l'élaboration d'un rapport national sur la situation de l'enfant, la promulgation de nouveaux textes législatifs et réglementaires au profit de cette frange et leur adaptation aux lois internationales. Le représentant du ministère de la formation et de l'enseignement professionnels M. Yassine Guerfi a souligné de son coté que son secteur prend en charge chaque année 2000 enfants handicapés, la formation de plus de 30.000 prisonniers dans le cadre d'une convention conclue avec le secteur de la justice, et l'accueil de 30.400 jeunes mineurs.