Plusieurs titres de la presse nationale, parus mardi, ont mis en exergue la constance et la clairvoyance de la diplomatie algérienne qui a privilégié la voie de la sagesse pour répondre aux provocations du Maroc, suite à la violation du consulat général d'Algérie à Casablanca. A cet égard, L'Expression relève que "l'effet escompté n'a pas eu lieu", faisant remarquer que l'Algérie a eu les "nerfs solides" et sa diplomatie a fait étalage de "tout son savoir-faire et d'un sang-froid dont doit faire preuve toute politique étrangère d'une nation aspirant à la paix et à la solution des différends et conflits par des moyens pacifiques". Le journal rappelle que l'Algérie a opté pour cette voie qu'elle a toujours soutenue "sans jamais varier d'un iota" en ce qui concerne la question du Sahara occidental en se conformant et en se basant sur la légalité internationale et les nombreuses résolutions votées par le Conseil de sécurité de l'ONU qui confèrent au peuple sahraoui son droit à l'autodétermination. Revenant sur l'incident de violation du consulat algérien, le quotidien La Tribune observe que Rabat espérait, à travers la réaction escomptée, pousser l'Algérie à commettre la "faute". "Sauf que dans ses calculs, le Maroc avait compté sans le sens, le bon sens de la diplomatie algérienne qui a tout de suite opté pour la voie de la raison et adopté la voie de la sagesse", note le même quotidien. Le Quotidien d'Oran souligne, pour sa part, que ce qui s'est passé au consulat d'Algérie à Casablanca "ne doit, en aucun cas, être passé sous silence ou confiné dans la case du tueur solitaire cher à toutes les explications des régimes totalitaires". "Alger a le droit de protéger ses institutions où qu'elles se trouvent et demander des comptes sur des agressions qui constituent une violation directe des accords internationaux", précise le journal. Sous le titre, "Provocations contre l'Algérie : le roi veut-il la guerre ?", El Watan écrit que "depuis son accession au trône, le roi Mohamed VI a développé un discours extrêmement agressif contre l'Algérie, un discours qui, au lieu d'inciter à l'apaisement, pousse à créer un climat de tension". Pour le même journal, "le double crime perpétré le 1er Novembre contre le consulat algérien, à travers l'invasion d'une structure diplomatique internationale et la profanation du drapeau national algérien, est aussi et surtout un crime historique contre le Maghreb". L'Algérie "ne peut pas continuer à faire preuve de retenue quand l'arrogance du gouvernement marocain n'a pas de limite", ajoute El Watan. Le journal arabophone El Massa a, pour part, commenté l'évènement en soulignant que le Maroc a choisi l'escalade en menant une "campagne agressive" contre l'Algérie, au lieu de lui présenter des excuses officielles pour l'acte qu'il a commis. El Massa pense que le tapage politico-médiatique orchestré par le Royaume vise aussi à brouiller les cartes à la veille de la visite en Algérie du secrétaire d'Etat américain John Kerry. Quant au quotidien Ennahar, il rapporte que l'individu qui s'est introduit dans le consulat algérien, au su et au vu des services de sécurité marocaines pour ensuite arracher le drapeau national algérien, "n'a pas été arrêté ni esté en justice, bien qu'il ait été filmé en train de se promener librement au Maroc". Citant un communiqué de la "coordination générale du mouvement de la jeunesse royale" marocaine, le journal relève que celle-ci s'est démarquée de l'acte de violation du consulat d'Algérie et qu'elle n'avait "à aucun moment planifié une quelconque attaque". Dans le même sens, le quotidien Echourouk a qualifié d'"insensés" les regrets de la diplomatie marocaine sur cette affaire, estimant que l'Algérie se devait de rejeter ces regrets et d'exiger des excuses officielles.