Les ministres et responsables arabes en charge des ressources en eau ont souligné, mardi à Alger, la nécessité d'unifier les critères à même d'améliorer les infrastructures publiques chargées de la gestion de l'eau et de l'assainissement dans les pays arabes face aux défis des changements climatiques. Les intervenants à l'ouverture de la 6ème conférence arabe sur l'eau tenue à Alger, ont souligné la nécessaire consolidation de la coopération entre spécialistes arabes en vue de présenter les nouvelles techniques d'amélioration des infrastructures publiques en charge de la gestion des ressources en eau dans les pays arabes et de redynamiser les investissements dans ce domaine. Dans son allocution d'ouverture de la conférence, le ministre des ressources en eau, M. Hocine Necib a déclaré que cette rencontre tendait à "définir des critères communs à même d'améliorer les prestations offertes par les infrastructures publiques en charge de la gestion des eaux et de l'assainissement dans les pays arabes à travers le soutien aux propositions soumises par les participants et la mise en place de politiques efficientes en matière de gestion et de réforme des infrastructures publiques". Près de 300 participants à cette conférence plancheront sur l'examen des propositions des experts arabes et étrangers visant l'amélioration du service public de l'eau pour mieux répondre aux besoins croissants des citoyens en eau potable, mais aussi en eau d'irrigation ou celle destinée à un usage industriel. "L'adoption de critères de qualité pour la gestion du service public de l'eau contribuera nécessairement à la réalisation des objectifs escomptés des investissements dans ce domaine sur la base des principes de rationalisation de la gestion des ressources naturelles", a indiqué le ministre citant l'expérience "réussie" de l'Algérie en matière de délégation de la gestion des entreprises algériennes chargées du service public en partenariat avec des étrangers. De son côté, M. Hussein Al-Khashmane, Secrétaire général de l'Association des services publics des eaux des pays arabes (ACWUA), initiatrice de la rencontre en collaboration avec l'Algérienne des eaux (ADE), a mis l'accent sur la nécessité d'échanger les expériences entre les pays arabes afin de mettre en place des normes communes adaptées aux développements enregistrés dans le monde, citant à ce titre la signature d'une convention avec l'Agence allemande de coopération internationale sur les critères et systèmes de qualité. Face à la demande sans cesse croissante en cette matière vitale, l'intervenant a jugé nécessaire de recourir à une stratégie permettant de trouver les sources autorisées en utilisant les eaux usées traitées en irrigation. Quatre pays arabes disposent de suffisamment de ressources en eau, a-t-il ajouté précisant que les autres pays arabes souffrent de la rareté de cette ressource du fait des changements climatiques. Le représentant de la Ligue arabe, Djamel Eddine Djaballah a, pour sa part, appelé les participants à mener une lutte commune contre les changements climatiques qui aggravent le problème de rareté d'eau dans les pays arabes, préconisant de définir les meilleures pratiques pour la gestion des ressources en eau et des eaux usées. Il a relevé, dans ce contexte, les investissements menés par les pays arabes pour ce faire rappelant les projets de dessalement de l'eau de mer réalisés par nombre de pays arabes outre l'adoption par les ministres en charge de l'eau d'une stratégie pour la sécurité des eaux en 2012 à Bagdad. Les participants se pencheront, deux jours durant, sur l'examen de 49 documents de travail présentés par des experts arabes et étrangers sur les critères régionaux et la normalisation ainsi que la réforme des infrastructures en charge de la gestion de l'eau.