L'état et les perspectives des relations bilatérales algéro-françaises à la faveur de la "dynamique positive" qui marque le processus de coopération entre l'Algérie et la France ont été, mercredi à Paris, au cœur des entretiens entre le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed Larbi Ould Khelifa, et le président de l'Assemblée nationale française, Claude Bartolone. Lors de cette rencontre, M. Ould Khelifa a souligné la "disponibilité de l'Algérie à renforcer les relations d'amitié avec la France", rappelant l'échange de visites entre les Premiers ministres des deux pays, indique un communiqué de l'APN. Le président de l'APN a passé en revue les différentes opportunités de coopération offertes aux parlementaires des deux pays, notamment en ce qui concerne la formation et le transfert technologique, deux questions soumises au débat au niveau de la Grande commission parlementaire. Il a estimé dans ce sens que la "culture commune entre les deux pays joue un rôle important dans le rapprochement des deux peuples". M. Ould Khelifa a mis en exergue les efforts de l'Algérie pour la préservation de la stabilité en Afrique du Nord et dans la région du Sahel et évoqué les "menaces qui pèsent sur la région tel le trafic d'armes et de drogue". "L'Algérie a toujours œuvré, à l'ombre de ces défis, à assurer les facteurs de stabilité", a souligné M. Ould Khelifa, citant "la signature de la Déclaration d'Alger par les belligérants maliens dans le but d'entamer un dialogue fructueux qui préservera l'intégrité territoriale du Mali". Le responsable a réitéré l'engagement de l'Algérie à ne pas s'ingérer dans les affaires internes des pays, rappelant que "l'Algérie a toujours appelé au dialogue et au rejet de la violence pour le règlement des conflits". Le président de l'APN a plaidé pour davantage de coordination et de concertation entre les deux pays en matière de lutte antiterroriste, notamment en cette conjoncture instable. A ce propos, M. Ould Khelifa a présenté l'approche de l'Algérie concernant la lutte contre ce phénomène transnational qui "nécessite la conjugaison des efforts pour soutenir le développement dans la région en tant que facteur de stabilité". L'occasion était pour M. Ould Khelifa d'évoquer la question sahraouie en réaffirmant la position de l'Algérie qui soutient le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, affirmant que les chartes et résolutions de l'ONU qui consacrent ce droit "seraient inutiles si elles ne sont pas appliquées". Pour sa part, le président de l'Assemblée française, Claude Bartolone, a salué le rôle de l'Algérie dans la préservation de la stabilité en Méditerranée et en Afrique du Nord, "compte tenu de son poids stratégique et de la stabilité dont elle jouit". Après avoir affirmé que les relations entre la France et l'Algérie "évoluent dans un sens positif", M. Bartolone a mis en évidence le rôle de la diplomatie parlementaire dans le soutien des gouvernements des deux pays et l'orientation des efforts vers le renforcement de la coopération, notamment dans les secteurs de l'éducation et la formation. Les deux responsables ont coprésidé, au terme de leurs entretiens, l'ouverture des travaux de la 2ème session de la Grande Commission parlementaire France-Algérie consacrée à deux thèmes, à savoir "Coopération en matière de formation et de recherche scientifique" et "Quelle politique pour les jeunes sans emploi ?".