La célébration de la journée internationale contre la violence faite aux femmes a été marquée, mardi dans l'ouest du pays, par une large campagne d'information et de sensibilisation à ce phénomène. A Oran, l'importance de la prise en charge psychologique des femmes battues et de la préservation de la cellule familiale a été réitérée par l'ensemble des acteurs d'accompagnement et de soutien à la faveur de cet évènement, qui a mobilisé tout le réseau de communication intersectoriel, formé de représentants des directions et institutions locales (Sûreté, Gendarmerie, directions de l'action sociale, de la santé et de la population, de l'éducation, de la jeunesse et sports). Ces actions ont porté notamment sur le placement, durant le premier semestre de l'année en cours, de 29 femmes battues à Diar Errahma, structure sociale sise à Misserghine et de l'accompagnement, par des cellules d'écoute, d'autres femmes ayant subi des violences. Ces cellules ont réussi le rétablissement des liens familiaux de 11 cas, a-t-on signalé. A Tlemcen, la mise en place d'une cellule d'écoute au centre hospitalo-universitaire a été vivement recommandée par les spécialistes lors d'une rencontre dédiée à cette journée, faisant observer que sur 946 cas enregistrés durant l'année 2013 et l'année en cours, la majorité des femmes battues refusent de dénoncer leurs agresseurs préférant la "loi du silence". L'étude en question révèle que les auteurs de ces violences sont d'abord les maris, suivis des voisins et ensuite les membres de la famille. L'évènement a été marqué par également l'organisation d'une exposition à la maison de la culture "Abdelkader Alloula" ayant comporté divers stands de femmes artisans et autres ayant bénéficié des dispositifs d'aide à l'emploi dont la CNAC et l'ANGEM. A Aïn Témouchent, cette journée été marquée par une série de conférences animées par des spécialistes qui ont mis l'accent sur la nécessité de lutter contre ce phénomène, en présence de femmes victimes de violence qui ont apporté leurs témoignages. Les intervenants ont mis en relief le rôle éducatif de la femme, évoquant 111 cas de violence contre la femme enregistrés durant les dix premiers mois de l'année en cours au niveau de cette wilaya. Selon le lieutenant Bellemou Zoheir, chargé de la communication à la sûreté de wilaya, la police judiciaire a enregistré, de janvier à octobre 2014, un total de 97 cas de violence faite à la femme, contre 115 cas en 2013. Il s'agit de cas de violence physique en très grande majorité, auxquels s'ajoutent un cas de viol et un autre d'homicide volontaire, a-t-il ajouté. A Sidi Bel-Abbes, 26 cas de violence contre les femmes dont 8 liés à la violence physique, 8 à la violence psychologique et 2 à la violence sexuelle ont été enregistrés depuis le début de l'année en cours, selon le chef de service insertion sociale, solidarité et mouvement associatif à la direction de l'action sociale (DAS). Pour sa part, le chargé de communication de la sûreté de wilaya de Sidi Bel-Abbes, M. Belabess Nassreddine a souligné qu'un total de 99 cas de violence contre les femmes a été enregistré durant les neuf (09) premiers mois de l'année en cours à Sidi Bel-Abbes dont 67 cas de coup et blessures volontaires, 08 cas de violence sexuelle et viol et 24 cas de maltraitance. A Tissemsilt, le nombre d'affaires liées à la violence des femmes a baissé passant de 110 en 2013 à 86 cas de janvier à fin novembre de l'année en cours, selon les services de la police judiciaire de la sûreté de wilaya. Cette baisse est due aux actions de sensibilisation menées par les cadres de la police et du niveau de conscience de la société civile, comme l'a indiqué le charge de communication et des relations générales à la sûreté de wilaya, en marge de la célébration de la journée de lutte contre la violence faite aux femmes. A Saïda, une rencontre ayant pour thème "la lutte contre la violence aux femmes est un devoir et un engagement" a été organisée au théâtre régional "Sirat Boumediene", avec la participation de nombreux spécialistes dont des psychologues, des universitaires et de représentants de la société civile. Les participants ont insisté sur la nécessité d'instaurer une "culture du dialogue" entre les couples.