L'Union Africaine (UA) a appelé le Conseil de sécurité des Nations Unies à une révision globale du processus de négociation entre le Front Polisario et le Maroc pour l'organisation d'un référendum d'autodétermination pour le peuple sahraoui. A l'occasion de la Conférence internationale sur la décolonisation du Sahara occidental, tenue du 2 au 4 juin dans la capitale nigériane, le président du Zimbabwe et Président en exercice de l'UA, Robert Mugabe a demandé, dans un discours lu par son ambassadeur à Abuja, au Conseil de sécurité "de prendre les décisions nécessaires pour résoudre le conflit du Sahara occidental". Il a ainsi réclamé une "révision globale du processus de négociation initié en 2007 en vue d'organiser le plus tôt possible le référendum d'autodétermination pour le peuple sahraoui". L'UA a exprimé son soutien à l'appel lancé par le Conseil de sécurité aux deux parties en conflit, le Front Polisario et le Maroc, pour "des négociations directes et sans conditions préalables" dans le but d'atteindre "une solution politique mutuellement acceptable, juste et durable qui prévoit l'autodétermination du peuple sahraoui, conformément à la Charte des Nations Unies". M. Mugabe a néanmoins déploré l'absence de progrès dans la question du référendum, appelant à la coordination des efforts internationaux pour sortir de l'impasse actuelle et l'organisation du référendum d'autodétermination du peuple sahraoui promis par l'ONU depuis plus de 20 ans. Il a souligné que l'absence de solution au conflit du Sahara occidental, inscrit depuis cinq décennies dans l'agenda de décolonisation de l'ONU, "favorise l'instabilité dans le territoire et entrave les efforts visant à édifier le Grand Maghreb".