Les carences constatées récemment dans certains hôpitaux de Constantine sont des cas isolés et "ne doivent en aucun cas être généralisés à toutes les structures de santé du pays", a indiqué jeudi à Chlef le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf. "Il ne faut absolument pas axer son attention uniquement sur certains mauvais exemples pour dire que le laxisme est général", a indiqué M. Boudiaf qui animait un point de presse à la fin d'une visite inopinée menée dans la wilaya de Chlef. "Dieu merci, beaucoup au sein du personnel de la santé font leur travail avec dévouement et abnégation", a précisé le ministre, faisant état, dans ce cadre, de nombreuses félicitations adressées à des responsables de structures hospitalières "mais qui non pas été suffisamment médiatisées". Selon lui, les carences constatées à Constantine constituent des "actes isolés", notant que les visites inopinées ne rentrent pas dans le cadre d'une campagne "minutieusement orchestrée", mais constituent une "opportunité pour constater de visu le degré d'application des directives données par la tutelle pour un meilleur fonctionnement des structures de la santé." M. Boudiaf a noté que les structures de santé fermées l'ont été pour des raisons liées non seulement au manque d'hygiène mais aussi pour absence de médecins ou des responsables chargés de leur gestion, ajouté à cela l'inexistence du cahier des charges. "Si tout un chacun s'acquittait convenablement de sa mission, on n'en serait assurément pas arrivé là", a-t-il fait remarquer. Affirmant que le secteur privé doit être le complément du secteur public, le ministre a mis l'accent sur l'amélioration des prestations fournies au citoyen "afin que celui-ci ne soit pas uniquement perçu sous l'angle purement commercial". Au cours de sa visite, M. Boudiaf s'est rendu à l'établissement public hospitalier "S£urs Belj", au chef-lieu de wilaya, discutant longuement avec les médecins et le personnel de l'hôpital sur les conditions de travail et les moyens à même d'améliorer la qualité des prestations aux malades. M. Boudiaf a mis l'accent sur le fait que le passage au stade de la performance dans le domaine de la santé exige une formation continue "soutenue" de la part de tous les "acteurs" y activant. Evoquant l'outil informatique, le ministre a donné des instructions fermes au directeur local de son secteur pour que chaque établissement de santé s'occupe de la formation de son personnel dans ce domaine ô combien important. Il a également demandé au directeur local de son secteur d'établir une carte de la santé de la wilaya en vue d'"éviter aux citoyens les fréquents déplacements vers des structures de santé situées loin de son lieu de résidence". Tout en se félicitant que le service de l'imagerie à résonance magnétique (IRM) ait épargné les malades du calvaire des déplacements vers les grandes villes de la région, le ministre a mis l'accent sur la nécessité de la formation des manipulateurs de ces appareils de pointe. Au niveau du service de dialyse de l'hôpital, le ministre a discuté avec les malades sur les conditions de leur prise en charge, invitant le personnel médical à "se surpasser" pour diminuer les souffrances des patients. Le ministre de la Santé a également inspecté les travaux du site devant abriter le futur centre anti-cancer de Chlef. Cette structure implantée sur 5,3 hectares est dotée d'une capacité de 140 lits. M. Boudiaf a instruit les responsables du projet à le livrer "au plus tard au cours de l'année 2017." "Même s'il va falloir travailler jour et nuit, n'hésitez pas à le faire. Il faut absolument mettre le paquet pour que le projet puisse être livré, au plus tard, au cours de l'année 2017", a-t-il insisté. Le ministre s'est par la suite rendu aux UMC de Chlef faisant actuellement l'objet de travaux d'aménagement pour une enveloppe de 70 millions DA et dont la date prévisionnelle d'exploitation a été fixée à la fin de cette année. Il a exhorté les responsables du projet à redoubler d'efforts pour que cette structure soit réceptionnée dans les délais fixés. Au niveau de l'un des hôtels de la ville de Chlef, M. Boudiaf a pris part à une cérémonie organisée en marge d'une opération de circoncision de près de 270 enfants pris entièrement en charge par un bienfaiteur de la région. Le ministre a saisi cette opportunité pour rappeler que son département déploie beaucoup d'efforts afin que cet acte chirurgical puisse être pratiqué dans les "conditions de santé et d'hygiène requises".