La session de Printemps a été marquée par une activité parlementaire "intense" et une préparation "bien réfléchie" du processus d'adaptation avec les nouvelles données de la Constitution, a indiqué jeudi à Alger le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed-Larbi Ould Khelifa. M. Ould Khelifa a relevé, dans une allocution à l'occasion de clôture de la session de printemps du Parlement, que le programme législatif de l'APN a été marqué, durant cette session, par "la richesse de ses actions et de leur impact positif sur la stratégie de l'Etat, en vue de consacrer l'Etat de droit, de justice et une croissance créatrice de richesse au lieu du partage anarchique de la rente". Dans ce contexte, il a rappelé les différents textes de lois examinés, débattus et votés par l'Assemblée durant cette session, citant entre autres, le projet de loi organique relatif au régime électoral, le projet de loi organique relatif à la haute instance indépendante de surveillance des élections, le projet de loi portant règlement budgétaire pour 2013 et le projet de loi relatif à la promotion de l'investissement. Au plan international, M. Ould Khelifa a relevé que cette session s'est concrétisée par "l'intensité et la qualité des échanges avec les Parlements des pays frères et amis ainsi que la participation aux activités organisées par les Assemblées parlementaires régionales et internationales en veillant à promouvoir et à renforcer les principes et les objectifs de la politique extérieure de l'Algérie". Le bilan de la diplomatie parlementaire de cette session compte 107 activités tant au plan bilatéral que multilatéral, a-t-il précisé, affirmant que cela "participera, inéluctablement, à promouvoir le rôle de l'Algérie au sein de ces dispositifs interactifs et complémentaires de la diplomatie officielle". Une septième législature marquée par un pluralisme sans précédent Plus globalement, M. Ould Khelifa a estimé que la septième législature a été caractérisée par un pluralisme "sans précédent" par 27 composantes politiques à différents degrés de représentation, approfondissant, ainsi le débat démocratique aussi bien aux séances plénières qu'au niveau des commissions". Cette pluralité "a permis aux députés d'accomplir leurs missions et d'affiner les projets de lois", a indiqué le président de la chambre basse du Parlement, précisant que 51 projets de lois avaient été longuement examinés et débattus à l'Assemblée et votés à la majorité. Il s'est également félicité du taux "inédit" de la représentation des femmes, avec 146 femmes députées, qui a laissé, a-t-il dit, une "trace positive" sur le déroulement des débats. "Par conséquent, nous pouvons dire que l'activité parlementaire de cette législature a fortement contribué à la promotion de la démocratie en créant un espace de dialogue ouvert en faveur des groupes parlementaires de tous les partis représentés et des députés sans appartenance", a-t-il relevé. M. Ould Khelifa a fait remarquer que durant les deux dernières décennies, les institutions nationales "ont fait preuve d'une grande résistance et d'un développement, dans un climat d'instabilité et de turbulence, au moment où les structures politiques d'autres pays, aux systèmes démocratiques ancestraux n'ont connu ni colonialisme ni terrorisme barbare, sont menacés de crises et de déclin". Le pluralisme politique et la démocratie participative "sont fondés principalement sur la culture de l'Etat, les droits et les devoirs liés à la citoyenneté, la transparence et l'inviolabilité de la justice ainsi que la liberté des moyens de l'information mis au service de l'Etat et de la société, sans instrumentalisation interne ou externe", a-t-il ajouté, soulignant que la liberté d'expression "demeure un droit garanti tant qu'elle ne transgresse pas la dignité et l'honneur d'autrui". Par ailleurs, M. Ould Khelifa a indiqué que la contribution des représentants du peuple serait "plus abondante" et "plus intense" lors de la prochaine session, suite notamment à la dernière révision constitutionnelle. Il a expliqué que cette révision "impose davantage de discipline dans l'activité parlementaire et favorise l'interactivité entre le Parlement et le Gouvernement afin d'instaurer un Etat fort, sûr et stable, vu, notamment, le contexte géo-sécuritaire actuel". Ce contexte géo-sécuritaire "nous incite tous à soutenir le projet de renaissance initié par le président de la République, à appuyer les efforts louables de l'Armée nationale et populaire, digne héritière de l'Armée de libération nationale, et les forces de sécurité nationale qui veillent à la tranquillité du peuple dans les quatre coins du pays, ainsi que toutes les institutions de sécurité chargées de défendre la souveraineté, l'intégrité territoriale et l'unité nationale", a-t-il insisté. Par ailleurs, M. Ould Khelifa a rappelé que la politique extérieure de l'Algérie "repose sur des principes tangibles et inaliénables qui inspirent le respect sur la scène internationale et parmi les organisations régionales". "L'Algérie est sollicitée par de nombreux leaders en matière de coopération dans le but de résoudre les problématiques et les crises auxquelles le monde est confronté", a-t-il dit, ajoutant qu'elle est également "présente sur la scène internationale à travers ses positions courageuses de soutien aux peuples opprimés pour recouvrer leur droit à la liberté et à l'autodétermination". Il a dans ce cadre réitéré le soutien et la solidarité de l'Algérie avec les peuples palestinien et sahraoui dans leur lutte pour la liberté et l'indépendance.